Une officine, un responsable

L'Ordre souhaite la présence d'un pharmacien responsable assurance qualité dans chaque officine d'ici 2007, c'est-à-dire un membre de l'équipe officinale coordinateur de la démarche qualité. Pour le pharmacien, faire de la qualité, c'est à la fois optimiser la sécurité de la délivrance, privilégier l'intérêt du patient et valoriser son rôle. Comme l'a rappelé Jean-Paul Akbaraly, membre de la commission Qualité pour l'Aquitaine, « la non-qualité a un coût : produit bon à jeter à la poubelle car stocké à température ambiante avec les promis alors qu'il aurait fallu le conserver au froid, client perdu car l'équipe a oublié de commander un médicament manquant, produit délivré par erreur et rapporté entamé le lendemain par le patient... ».

Mais encore faut-il savoir faire de la qualité : pas toujours facile sans aide extérieure. Les tâches à l'officine sont variées, exigeantes et toujours faites dans l'urgence. S'il existe des mesures pour fiabiliser ces tâches, il est impératif de pouvoir faire un état des lieux dans chaque officine, car le bât ne blesse pas au même endroit pour toutes.

Un premier outil est à la disposition du pharmacien : le « Guide d'assurance qualité officinale », que toutes les officines ont reçu en 2002* mais que bien peu ont utilisé. Mais la démarche qualité nécessite un réel apprentissage. Ce savoir-faire, un membre de l'équipe peut l'acquérir en participant à une formation organisée par l'UTIP. Elle se déroule en deux temps : une journée consacrée aux règles de base (état des lieux initial, mise en place de protocoles écrits, bilan) suivie de la rédaction au sein de l'officine de deux procédures corrigées par l'équipe de formation. « Mieux vaut se lancer dans la qualité avant d'y être contraint », conseille Jean-Luc Bury, président de Qualipharm et l'un des animateurs de la formation UTIP.