Les bons conseils pour délivrer les antirétroviraux - Le Moniteur des Pharmacies n° 2579 du 23/04/2005 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2579 du 23/04/2005
 

RÉSERVE HOSPITALIÈRE

Actualité

T out se dire sur le VIH et la dispensation des antirétroviraux en ville », tel était le thème de la conférence proposée par GSK. Les deux experts invités, le Pr François Raffi (CHU de Nantes) et le Dr Jean-Jacques Laurichesse (CHU Bichat, Paris) ont insisté sur les enjeux de l'observance des traitements antirétroviraux. « Toute rupture thérapeutique induit la reprise de la réplication virale, les pharmaciens doivent en tenir compte et accepter - malgré la réglementation - de délivrer pour plusieurs mois en cas de départ en vacances », a exhorté François Raffi.

Une vingtaine de médicaments antirétroviraux sont disponibles, dont la moitié délivrés en ville. « Les sorties de la réserve hospitalière renforcent la place de l'officine dans le suivi des patients atteints du VIH », a assuré Jean-Jacques Laurichesse. Autant dire que le rôle de l'équipe officinale s'inscrit dans une démarche de suivi régulier dès le début de la trithérapie. « L'acceptation du traitement pendant les premières semaines conditionne sa réussite », a affirmé François Raffi. D'où l'importance d'informer sur l'apparition éventuelle des effets secondaires, sans pour autant les diaboliser. « Les antirétroviraux ne sont pas toxiques mais il existe des risques individuels qu'il ne faut pas négliger », a ajouté le spécialiste, qui demande aux pharmaciens d'orienter le patient vers son médecin dès qu'il y a une plainte à propos d'effets indésirables. Objectif : éviter l'arrêt brutal du médicament.

Selon les molécules, l'iatrogénie se manifeste par des rashs, des troubles digestifs ou des réactions plus graves d'hypersensibilité. Selon Jean-Jacques Laurichesse, « nous avons actuellement les moyens thérapeutiques de les gérer mais il faut nous en informer, d'où l'importance de développer les relations ville-hôpital ». Les deux médecins se montrent opposés à la création d'officines spécialisées dans la prise en charge du sida. Selon eux, il n'y a pas besoin d'être un spécialiste pour donner des conseils sur l'observance et des explications sur les interactions. A savoir, entre autres, la diminution de l'absorption des antirétroviraux par les médicaments qui modifient le pH gastrique.

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