Quand pharma rime avec plasma - Le Moniteur des Pharmacies n° 2575 du 26/03/2005 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2575 du 26/03/2005
 

LABORATOIRE FRANÇAIS DE FRACTIONNEMENT ET DES BIOTECHNOLOGIES

Carrières

Le Laboratoire français de fractionnement et des biotechnologies (LFB) détient l'exclusivité du fractionnement du plasma issu du don. Cette entreprise publique accueille de plus en plus de pharmaciens.

En cinq ans, le chiffre d'affaires du LFB a progressé de 40 %. « L'intérêt thérapeutique pour les protéines que nous fabriquons, et plus particulièrement les immunoglobulines, est croissant, notamment dans le cadre du traitement de maladies auto-immunes, explique Sandrine Charrières, directrice de la communication. L'apparition de produits recombinants dans le domaine de la coagulation n'a par ailleurs pas entraîné la disparition des protéines thérapeutiques du plasma humain ».

Le LFB est tout entier tourné vers la fabrication de médicaments dérivés du plasma. C'était d'ailleurs la raison de sa création en 1994, en application de la loi du 4 janvier 1993 relative à la sécurité en matière de transfusion sanguine et de médicament. Entreprise publique créée à l'origine sous forme de groupement d'intérêt public, le LFB détient l'exclusivité du fractionnement du plasma issu du don bénévole collecté en France. Tous les bénéfices sont réinvestis dans la structure.

Un portefeuille de 19 médicaments.

15 % du CA est consacré à la R #amp; D de protéines thérapeutiques susceptibles de traiter des maladies graves ainsi qu'à la mise au point de nouveaux procédés ou formulations pour améliorer la sécurisation des médicaments (introduction de la nanofiltration). Le laboratoire dispose aujourd'hui d'un portefeuille de 19 médicaments dans les domaines de l'anesthésie-réanimation, l'hémostase et l'immunologie. Il travaille également sur de nouveaux projets : les anticorps monoclonaux, avec une recherche sur l'anticorps monoclonal anti-D et le développement de produits issus des biotechnologies.

Pour assurer le développement de l'entreprise et faire face à la progression du marché, de nombreux recrutements ont été effectués. Les deux sites (Les Ulis en région parisienne et Lille) regroupent 1 150 salariés, dont 160 au service R #amp; D. Le laboratoire s'est aussi structuré. « Nous avons réorganisé les études cliniques, explique Jean-François Doré, directeur des ressources humaines. Il y a cinq ans, chacun intervenait sur les trois gammes de produits. En 2002, nous sommes passés à une structure par gammes thérapeutiques. » Le département marketing/ventes a suivi la même évolution et le réseau de délégués hospitaliers a doublé en sept ans pour répondre aux attentes des praticiens hospitaliers.

Dernière évolution : la création d'un pôle pharmaceutique au sein du département production en 2003. Pharmacienne, Stéphanie Masquelier s'est chargée de sa mise en place sur le site de Lille. « Cette structure, qui compte 14 personnes, est dédiée spécifiquement à l'évaluation des dossiers de lots », explique-t-elle. Le but : optimiser le flux, parfois trop lent, des documents nécessaires à la libération et à la mise à disposition des médicaments.

Les pharmaciens sont bien représentés : on en compte 93. Au département marketing/ventes, tous les postes de chefs de produit et de chefs de gamme sont occupés par des pharmaciens ou des médecins. Le responsable des études de marché est aussi pharmacien. Les délégués hospitaliers sont très majoritairement pharmaciens ou médecins. « Les diplômés en pharmacie sont fortement représentés dans la sphère industrielle. Leur expertise est valorisée dans des domaines spécifiques comme la virologie ou la recherche », détaille Jean-François Doré.

La plupart disposent d'un double cursus, même si ce n'est pas un impératif pour être recruté. « C'est très souvent le cas et c'est préférable pour évoluer notamment vers les métiers du marketing. Au marketing/ventes, les pharmaciens possèdent un DESS ou ont suivi une école de commerce. Dans la sphère industrielle, ils sont à la fois pharmaciens et ingénieurs. »

« Parcours d'intégration. »

En 2005, le laboratoire compte poursuivre sa croissance avec le recrutement d'une dizaine de cadres. Avec priorité donnée aux salariés quand ils souhaitent évoluer. « Nous favorisons la mobilité. Le directeur des marchés hospitaliers est ainsi devenu directeur des contrôles, des responsables d'études cliniques sont passés au département marketing/ventes. »

Recruté en 1994 à sa sortie de la faculté de pharmacie, Eric Luspot a poursuivi sa carrière au sein de l'entreprise. Il est aujourd'hui responsable du département de libération pharmaceutique et adjoint au pharmacien responsable.

Autre objectif : renforcer la culture d'entreprise. « Nous avons intégré beaucoup de personnes dans un temps limité. 43 % des effectifs ont moins de six ans d'ancienneté, précise le responsable des ressources humaines. Notre challenge est de donner aux salariés une culture commune et de mettre en place un parcours d'intégration. » 5 % de la masse salariale est consacrée au budget formation. Tous les mois, une session d'accueil est organisée pour les nouveaux. Des sessions sont consacrées à la connaissance des médicaments et à des modules de fabrication et de sécurisation. Parallèlement, des formations au management préparent sur deux ans les cadres appelés à devenir managers.

LE LFB EN CHIFFRES

- Avec un CA de 241 millions d'euros (dont 17 à l'international), le laboratoire, qui travaille pour 1 700 établissements de soins, compte 93 pharmaciens : 23 au marketing/vente, 21 en production, 18 en assurance qualité et contrôle qualité et 18 en R #amp; D, 12 aux affaires réglementaires et 1 directeur général adjoint.

LES SALAIRES

- Les pharmaciens débutants (avec stages courts) sont embauchés entre 29 et 32 kEuro(s).

- Les pharmaciens (avec stages longs ou CDD significatifs par rapport aux postes, double formation) peuvent être embauchés entre 30 et 34 kEuro(s).

RECRUTEMENT ET STAGES

- Plusieurs postes sont à pourvoir :

- 3 postes à l'assurance qualité/contrôle qualité (libération des médicaments, validation des équipements, contrôle micro-bio). - 1 poste en pharmacoéconomie. - 1 poste de délégué hospitalier.

- Le laboratoire emploie 15 à 20 stagiaires chaque année à la production et aux affaires réglementaires.

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