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SANTÉ PUBLIQUE
Actualité
Quels risques et quels bénéfices exacts pour la santé de nos concitoyens apportent les aliments à base de soja et les compléments alimentaires contenant des isoflavones de soja ? Pour répondre à cette problématique, l'AFSSA a publié un rapport complet et étayé sur les phyto-oestrogènes. Principale conclusion : la dose jugée sans effets indésirables est limitée à 1 mg par kilo de poids corporel par jour. Soit une dose largement en dessous de la quantité d'isoflavones présentes dans les préparations pour nourrissons à base de protéines de soja (qui représentent aujourd'hui 2,1 % du marché global des laits infantiles). En clair, un nourrisson de 4 mois consommant 800 ml à 1 litre de lait de soja par jour absorbe quotidiennement des doses de phyto-oestrogènes allant de 4,2 à 9,3 mg/kg.
Actuellement, les éventuels méfaits à long terme ne sont pas connus. Mais l'AFSSA prône la prudence au vu des résultats d'une étude qui a montré un lien entre l'alimentation à base de soja dans l'enfance et l'allongement de la durée des règles chez les filles. A ce jour, et contrairement à l'expérimentation chez l'animal, aucun trouble de la croissance et du développement des organes sexuels n'a été observé chez l'homme. On sait cependant que la consommation d'isoflavones peut augmenter les besoins en thyroxine (supplémentation médicamenteuse) chez les patients hypothyroïdiens.
Autre sujet d'actualité abordé : l'intérêt des phyto-oestrogènes chez les femmes ménopausées. « L'engouement actuel pour la consommation de compléments alimentaires ne repose pas sur la démonstration rigoureuse d'un effet bénéfique sur les bouffées de chaleur », estime l'AFSSA qui souligne l'existence d'un fort effet placebo. Il y aurait cependant des « bons répondeurs » aux phyto-oestrogènes, c'est-à-dire des femmes qui présentent un métabolisme particulier des isoflavones (production d'équol).
En ce qui concerne l'ostéoporose, bien que les données suggèrent une amélioration de la masse osseuse, la diminution du risque de fracture n'a pas été démontrée. Points positifs par rapport au THS : l'amélioration possible des fonctions cognitives et l'absence de risque de cancer du sein. Reste que leur apport est à limiter en cas d'antécédent de cancer hormonodépendant.
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