Asie du sud : Les pharmaciens généreux et solidaires - Le Moniteur des Pharmacies n° 2565 du 15/01/2005 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2565 du 15/01/2005
 

SOCIÉTÉ

Actualité

L'Ordre incite les pharmaciens à adresser leurs dons à PSF. Certains n'hésitent pourtant pas à s'impliquer individuellement et au niveau local. Exemples.

Du 30 décembre au 13 janvier, les pharmaciens de Calais, Coquelles, Coulogne et Marck (Pas-de-Calais) ont recueilli les dons que certains clients souhaitaient faire parvenir aux sinistrés de l'Asie du Sud. Jean-Charles Loy, pharmacien calaisien, est à l'origine de cette initiative. Il s'est adressé à la Croix-Rouge qui lui a fourni des troncs de collecte. « Nous avons été étonnés par la responsabilité et la mobilisation des gens », indique Philippe Valton, membre du bureau du syndicat du Pas-de-Calais. Au total, 37 officines se sont impliquées.

En PACA, le syndicat des Bouches-du-Rhône a décidé d'ouvrir - 48 heures avant la FSPF - un compte Pharmacie 13 Solidarité Asie au Crédit mutuel*. « L'argent récolté ira en priorité à PSF », informe son président, qui a également demandé à ses adhérents de mettre des troncs de la Croix-Rouge dans les officines. « Trois jours après cette annonce, nous avions déjà 70 candidats. »

Les officinaux lorrains et champardennais n'ont pas engagé d'action collective mais nombreux sont ceux qui s'impliquent individuellement, soit au sein du Lion's Club ou du Rotary, soit en versant directement à des ONG. « Nous suivons en cela les préconisations de l'Ordre qui recommande, d'une part de ne pas collecter de médicaments qui s'avéreraient inopérants, et, d'autre part, de s'associer plutôt à l'action de PSF », déclarent Marc Saudreau et Monique Durand, présidents des ordres régionaux.

« Nous incitons effectivement les pharmaciens souhaitant faire des dons à les adresser à PSF. Une note a été diffusée très rapidement à nos conseils régionaux pour qu'aucune somme ne soit récupérée via l'Ordre », confirme Isabelle Adenot, présidente de la section A.

N'oublier personne.

L'Ordre suit les recommandations de l'OMS préconisant une coordination centralisée des ONG, l'utilisation de génériques acquis à la suite d'appels d'offres internationaux et la priorité donnée aux fournisseurs de la région (Inde, Thaïlande...). « Il serait aberrant de récupérer des médicaments dont on sait a priori qu'il seront inadaptés à la situation, que leurs notices poseront des problèmes de traduction et que le temps nécessaire pour les trier les disqualifie d'entrée. Nous avions eu voilà quelques mois un débat à ce sujet et nos conclusions sont renforcées par ce qui se passe », poursuit Isabelle Adenot.

L'implication forte de Pharmacie humanitaire internationale au niveau national n'empêche pas les initiatives locales. L'Union des pharmaciens de la région parisienne a appelé (avec l'APLUS) à relayer le message de l'association auprès des clients. Ailleurs, PHI-Gard a décidé de mettre en place des urnes de collecte de dons non seulement dans les officines, mais aussi dans d'autres commerces gardois. « Il y aura au moins un coin oublié de tous, et c'est là que nous irons apporter notre aide dans quelques semaines ou quelques mois, explique Herbert Schmidt, officinal à Nîmes et cheville ouvrière de PHI dans le Gard. Nous allons attendre le retour de toutes les ONG mais aussi des sapeurs-pompiers gardois partis le 2 janvier à Sumatra pour y monter un hôpital de campagne. Nous étudierons alors la question de très près avant d'engager une action en faveur de sinistrés oubliés. »

* Compte CCP n° FR 57 30041 00001 0503800P020 34 PSSTFRPPPAR. Les sommes recueillies par la FSPF seront versées à Pharmacie humanitaire internationale.

Opération « Une pharmacie, un enfant parrainé »

Bruno Bronsart, installé à Liévin (Pas-de-Calais), qui s'est engagé à reverser 6 % du chiffre d'affaires réalisé lundi 10 janvier, tient à mettre en évidence l'initiative de son adjoint, Jean-Louis Cocheteux. « L'aide financière directe me gênait : où va l'argent ? est-il réellement utile ? Et puis un chèque, ça disculpe, ça donne bonne conscience... Je voulais quelque chose de plus fort, plus pérenne, qui mobilise notre corporation, explique Jean-Louis Cocheteux. Quant à l'envoi de médicaments, c'est toujours un peu délicat. Alors j'ai pensé aux enfants, en montant une opération "Une pharmacie, un enfant parrainé". L'engagement porterait sur 25 à 50 euros par mois et par pharmacie. Les pharmaciens pourraient y participer, leurs collaborateurs, mais aussi les clients, le quartier... Si toute la profession marche, c'est plus de 20 000 enfants aidés... »

L'UNICEF ne faisant pas ce type d'entraide, Jean-Louis Cocheteux s'est tourné vers « Un enfant pas la main », une association humanitaire internationale de parrainage. Il s'attelle maintement à monter concrètement cette action. Des contacts ont également été pris avec l'Ordre, au niveau régional et national. « En attendant, c'est parti localement », indique Jean-Louis Cocheteux. Contact : 03 21 70 24 14.

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