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PARTENAIRES : RÉPARTITION
Cahier spécial
L'annuel
En fragilisant la marge des répartiteurs, le gouvernement a touché par contrecoup l'officine. Malgré une baisse des remises et une contribution ACOSS plus équitable, ils s'attendent à une baisse de 5 % de leur marge pour 2004.
Pour les répartiteurs, 2003 a montré une évolution de près de 5 % de leur activité en valeur, à comparer avec un marché de ville en croissance de 6,2 % (prix industriel). « Ce différentiel s'explique une nouvelle fois par la forte croissance des ventes directes qui ont crû de 17,5 % au cours de l'année dernière, commente Patrick Martin, président de la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP). Cette croissance se fait dans un condiv de stagnation des volumes et résulte du transfert de prescriptions de produits peu chers vers des produits significativement plus coûteux. » Après contribution et taxes, la marge des répartiteurs a progressé en réalité de 2,08 %, contre + 3,84 % pour l'officine et + 43,7 % pour les ventes directes !
Concernant l'activité des huit premiers mois de 2004, la croissance de la répartition reste bien orientée (+ 4,56 %), même si les ventes directes continuent à progresser plus rapidement (+ 26,16 %). Mais après la modification des marges de distribution (arrêté du 21 février 2004), la marge disponible pour les répartiteurs est en régression de 3,8 % (sur la période de mars à août 2004). Dans le même temps, selon la CSRP, elle se maintient pour les ventes directes et elle est en augmentation de 3,78 % pour l'officine.
Ces chiffres intègrent les modifications intervenues dans la dernière loi de financement de la Sécurité sociale à propos de la contribution ACOSS. Dorénavant annualisée et individualisée, elle ne peut excéder 2,7 %, ni être inférieure à 1,4 % du CA de chaque entreprise. « Ce nouveau mode de calcul apparaît plus équitable, commente Patrick Martin, puisque le répartiteur ne paie plus pour la croissance du voisin. » Malgré tout, il constate que leur contribution au titre de 2004, bien que plus faible en taux, sera sensiblement identique en valeur à celle de 2003. Les prévisions à fin 2004 laissent augurer une baisse de marge de 5 %. Et ce n'est pas fini... « L'adaptation des conditionnements à des traitements chroniques de longue durée pèsera aussi sur les marges de la distribution en accélérant le processus de dégressivité, indique le président de la CSRP. Aucun groupe de notre branche professionnelle ne peut absorber un tel niveau d'économies sur ses propres gains de productivité. Le gouvernement se sert encore des répartiteurs comme fermiers généraux pour faire supporter indirectement à l'officine ce qu'il n'a pas le courage de faire politiquement. » Les répartiteurs ont donc revu à la baisse les remises qu'ils accordent aux officinaux (entre - 0,8 % et - 1 %). Ils ont toutefois invité ceux-ci à modifier leurs comportements d'achats. « La baisse des conditions commerciales relève des relations entre individus, explique Patrick Martin. Le répartiteur peut ne pas baisser ses remises si en contrepartie le pharmacien lui garantit un supplément de chiffre d'affaires, notamment avec les génériques. » Une façon de reprendre un peu la main sur ce marché dont le développement s'est poursuivi lors de 2003, avec une évolution de + 37 %, dont + 25 % pour les répartiteurs et + 44 % pour le direct.
Les grossistes représentent moins de 30 % des sources d'approvisionnement en génériques. Et la forte croissance attendue les inquiète : « Lorsqu'un médicament tombe dans le domaine public, les répartiteurs subissent une perte de 70 % de leur activité. » Au rang des satisfactions, l'appel d'offre remporté face à La Poste pour la collecte des factures SESAM-Vitale. Patrick Martin y voit cependant plus une forme de reconnaissance de l'efficience des répartiteurs qu'une réelle opportunité économique. « Des contrats devraient être finalisés et opérationnels avec les deux tiers des 129 CPAM. » La sortie massive de médicaments de la réserve hospitalière devrait aussi constituer un complément d'activité pour la branche.
Sur les huit premiers mois de l'année 2004, la croissance de la répartition est de 4,56 %, même si les ventes directes progressent plus rapidement (+ 26,16 %).
En Europe, la France est, avec l'Allemagne, le pays où la marge des répartiteurs est la plus importante (respectivement 3,4 % et 4,1 % du prix). Par comparaison, au Royaume-Uni la marge des répartiteurs est de 9,4 %
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