Les Ardéchois montrent la voie - Le Moniteur des Pharmacies n° 2551 du 02/10/2004 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2551 du 02/10/2004
 

Actualité

Enquête

Les Ardéchois sont déjà 1 370 à posséder un DMP. Après deux ans d'audit des professionnels de santé et des patients, la société SNR, spécialisée dans l'édition de logiciels et l'ingénierie dans le secteur de la santé, a lancé en mai une expérimentation de DMP en Ardèche. RIPAM, c'est son nom (Réseau d'information patient de l'Ardèche méridionale), touche 80 000 personnes. « Nous avons choisi l'Ardèche pour trois raisons, raconte Laurent Prax, président de SNR. D'abord parce que c'est un bassin de population type, ensuite parce que nous voulions sortir des sentiers battus, enfin parce qu'il n'est pas sur les terres de grands élus qui auraient pu reprendre l'expérience à leur compte... »

RIPAM rassemble un hôpital, une clinique, plusieurs maisons médicales, des laboratoires d'analyses, des cabinets de radiologie et une cinquantaine de généralistes, soit un peu plus de 140 professionnels de santé. Pour eux, pas de grands bouleversements techniques : chacun a gardé son propre système d'information, un logiciel harmonise l'envoi des données vers le DMP. « Les réseaux fonctionnent habituellement soit entre spécialistes d'une pathologie, soit en réseaux ville-hôpital. Notre atout, c'est que nous avons mis le patient au coeur du système », explique Laurent Prax. Le patient, toujours volontaire, signe un contrat avec son médecin traitant chargé de la bonne tenue du DMP. Il reçoit une carte comportant un identifiant et par la poste un mot de passe pour pouvoir consulter son dossier sur Internet. « A tout moment il peut décider qui des professionnels de santé adhérents au réseau peut accéder à tout ou partie des informations médicales qui le concernent et lui permettre ou non d'alimenter son dossier. Le patient est réellement propriétaire de son dossier. » Il peut aussi autoriser un professionnel de santé non adhérent au réseau à y accéder. Aucun pharmacien n'a encore été sollicité. « C'est une question de temps, remarque le président de SNR, il n'y a pas de raison qu'il n'y figure pas à terme. »

Le DMP techniquement généralisable.

Le DMP ardéchois contient notamment les lettres de sortie des hôpitaux, les comptes rendus d'opérations et de radiologie, les résultats d'analyses, les prescriptions, les antécédents médicaux, les vaccinations... Il est trop tôt pour tirer un bilan des économies réalisées. « Mais la coordination des soins fonctionne bien, assure Laurent Prax. Plusieurs médecins nous ont confié qu'ils avaient évité de prescrire certains examens parce qu'ils figuraient déjà dans le DMP de leur patient. » En vue de l'appel d'offres que le gouvernement lancera en janvier, SNR est à la recherche de partenaires nationaux pour constituer un consortium capable d'y répondre dans les meilleurs délais. La société estime que le DMP est techniquement généralisable. Reste une sérieuse différence entre l'expérience ardéchoise et le DMP institué par la loi sur l'assurance maladie. Si la première préfigure ce que prévoit la loi, elle repose entièrement sur le volontariat des patients comme des professionnels de santé. Le second sera obligatoire...

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