CONGRÈS GIPHAR : Les pharmaciens réclament de nouvelles missions - Le Moniteur des Pharmacies n° 2551 du 02/10/2004 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2551 du 02/10/2004
 

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Réunis en congrès, les Giphar ont revendiqué un rôle de prévention accru, l'accès au dossier médical et un pouvoir de prescription. Pierre Morange, député UMP, était présent.

Si de nombreuses économies sont à espérer de la réorganisation de notre système de soins, elles ne pourront se concrétiser qu'avec le soutien et l'engagement des professionnels de santé. En invitant à leur forum Pierre Morange, député UMP, vice-président de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à l'assurance maladie, les pharmaciens Giphar ont voulu montré que la profession était prête à relever le défi. « Comment faire pour que cette loi soit une réussite ? », lui a demandé Pascal Louis, président du groupement Giphar, quelque peu critique à l'égard d'une loi un peu frustrante pour les pharmaciens. « Nous n'avons pas été suffisamment assimilés à cette nouvelle organisation », a-t-il reproché à son hôte, espérant que les prochains décrets rattraperont le coup. « Le gouvernement nous a mandatés pour développer le marché des génériques, il faut maintenant qu'il nous donne d'autres missions. » Et d'appeler de ses voeux un rôle accru du pharmacien dans la prévention, un partenariat plus étroit avec les médecins, l'accès au dossier médical personnel (DMP), un pouvoir de prescription du pharmacien pour des catégories particulières de médicaments...

Accéder au dossier médical personnel. Pascal Louis a expliqué que le médecin n'avait pas en main toutes les données sur la consommation pharmaceutique de ses patients, et que le pharmacien était donc le mieux placé pour centraliser ces informations et alimenter le DMP. Pierre Morange a rassuré sur ce plan son auditoire. Pour lui, la première vocation du DMP est de « réduire l'hécatombe médicamenteuse » due aux accidents iatrogènes. Dans l'optique d'une traçabilité des médicaments, « il faut qu'un des volets du dossier patient soit accessible au pharmacien, au moins pour la partie qui relève de sa discipline », a-t-il estimé.

Un accès qui coule aussi de source pour Jean-Jacques De Moutis, président du conseil régional de l'Ordre d'Ile-de-France, au regard de la responsabilité professionnelle du pharmacien : « Elle ne pourra être engagée, conjointement avec celle du médecin, dans la mesure où, ne connaissant pas tous les traitements pris par le patient, le pharmacien ne peut détecter certaines contre-indications ou interactions médicamenteuses. »

Enfin, Pierre Morange n'a pas manqué d'être interpellé sur les TFR, et en particulier sur le désengagement des médecins à prescrire des génériques qui complique sans cesse la tâche des pharmaciens. « Le rapport coût/efficacité des médicaments est inscrit dans les Références médicales opposables et un médecin qui ne prescrirait pas de générique serait en contradiction avec ces référentiels, a-t-il répondu. Un travail pédagogique va être effectué auprès des médecins qui ne jouent pas le jeu et, en cas de récidive, ils seront sanctionnés. »

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