Complémentarité médecins-pharmaciens - Le Moniteur des Pharmacies n° 2533 du 24/04/2004 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2533 du 24/04/2004
 

FORMATION

Actualité

Enquête

Jacques Labescat, médecin généraliste, et Jeanne Nguyen, pharmacienne adjointe, ont présenté ensemble un Rendez-vous formation pour apporter la preuve par l'exemple de la complémentarité des deux professions. Parmi les cas cliniques présentés, celui, fréquent, d'une patiente de 68 ans, opérée pour la pose d'une prothèse de hanche et qui souffre d'une phlébite postopératoire. Une héparine de bas poids moléculaire est administrée et le relais par antivitamine K est préconisé à la sortie de l'hôpital. Le contrôle de la fourchette thérapeutique est assuré par l'INR (entre 2 et 3). L'implication de l'ensemble de l'équipe soignante est primordiale quand on sait que 13 % des accidents iatrogènes conduisant à une hospitalisation sont dus aux AVK. Des accidents qui pourraient être évités. Jeanne Nguyen insiste sur l'importance de vérifier ce que le patient ou son entourage a compris du traitement. Et de rappeler l'intérêt de la démarche pédagogique : partir de ce que le patient sait, le valoriser puis compléter l'information, par exemple sur les effets secondaires possibles ou sur les signes de surdosage. Il faut également bien faire comprendre la nécessité du suivi de l'INR et proposer un carnet de surveillance des AVK.

Bien sûr, cela prend du temps et nécessite de la pratique... Mais l'enjeu est d'assurer la sécurité du patient. Des conseils simples doivent être systématiques : s'enquérir de la régularité des examens biologiques, optimiser les modalités de prise de l'AVK (prise le soir, attitude en cas d'oubli...). Ne pas oublier de mettre en garde contre l'automédication en passant au crible le contenu de l'armoire à pharmacie familiale.

Et en cas d'urgence ? Dans le cas analysé, la patiente présente un INR à 6. L'attitude théorique est de sauter la prise du soir et de refaire un INR deux jours plus tard. Le conseil de Jeanne Nguyen est plus pragmatique : appeler le 15 (ou éventuellement le centre antipoison) pour entrer en contact avec un médecin qui prendra la décision d'hospitaliser ou de modifier le traitement. Sans oublier de rédiger un avis pharmaceutique.

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