La mariée était en vert - Le Moniteur des Pharmacies n° 2523 du 14/02/2004 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2523 du 14/02/2004
 

SPÉCIALE SAINT-VALENTIN

Actualité

Enquête

Mathieu, Diane, Pierre, Brigitte, Frédéric, Elisabeth, Robert, Martine... ont tous un point commun : ils se sont rencontrés grâce à la pharmacie. Dès la fac pour certains. D'autres sont devenus préparateurs ou pharmaciens par amour... Voilà leurs très belles histoires.

Un certain nombre de confrères et de consoeurs doivent à la pharmacie leur premier grand amour. Si, si, rappelez-vous, lorsque vous vous étiez énamouré(e) de votre voisin(e) d'amphi qui vous faisait du genou ou quand vous avez commencé à craquer pour votre binôme de TP. Sans parler de vos participations aux fêtes de corpo, toujours propices aux rencontres... Nous connaissons également tous des camarades de promotion qui n'ont pas pu résister au magnétisme de leur professeur... Mais ceci est une autre histoire.

Alors certes, la plupart d'entre vous n'ont pas trouvé l'âme soeur pendant leurs études, préférant assurer les partiels que les soirées (!), mais une fois en officine, vous avez eu bien d'autres occasions de vous rattraper. A preuve le nombre impressionnant de coups de foudre entre titulaires, adjoints, préparateurs, apprentis, stagiaires... Avec toutes les combinaisons possibles à la clé ! Il faut croire que travailler au coude à coude, en blouse blanche, ça crée des liens.

Mais il y a ce qui se passe derrière le comptoir et ce qui se passe devant. Eh oui, les plots de délivrance empêchent le libre accès au médicament, pas aux sentiments ! Combien d'idylles ont débuté autour d'une ordonnance ou d'une prise de commande ?

Pour cette Saint-Valentin, nous avons justement souhaité vous raconter quelques-unes de ces belles histoires. Il y en a bien d'autres encore. En tout cas, merci à nos confrères d'avoir accepté de nous livrer un peu de leur intimité. En ces temps de TFR et de déremboursements, un peu de romantisme ne peut que nous faire du bien. C'est en tout cas notre conviction et notre souhait. Bonne Saint-Valentin à toutes nos lectrices et tous nos lecteurs !

Elle devient préparatrice par amour

C'est une vieille histoire qui a commencé en tout bien tout honneur en 1968 au lycée, jusqu'à nos retrouvailles fortuites à un feu rouge après nos études », explique Didier Lehu, installé à Lomme (59). Pour lui, un diplôme de pharmacien, pour elle une maîtrise d'allemand. Mariage en 1978, naissance des deux premiers enfants et, là, le souhait d'arrêter l'enseignement « pour travailler ensemble, ne pas subir de mutations aléatoires, avoir plus de liberté ».

Michèle a donc repris en 1981 le chemin des études de... préparatrice. Et depuis 1985, date de la reprise par Didier de la pharmacie qu'il exploite avec l'aide de trois préparatrices dont son épouse, ils travaillent ensemble. « Cela s'est fait comme ça, tout s'est bien passé et c'est tant mieux. Nos rapports de pharmacien à préparatrice se passent bien ! Nous ne mélangeons pas vie professionnelle et vie familiale, d'autant plus que nous n'habitons pas sur place. Quatre enfants de 9 à 25 ans, ça fait penser à autre chose ! » Et si monsieur assure le service toute la journée, madame se satisfait d'un trois-quarts de temps au fil des naissances.

J'ai épousé mon client

Mathieu a l'habitude d'acheter sa préparation de minoxidil dans la pharmacie de Versailles où Diane fait son stage de sixième année. Il vient le plus souvent sur le coup de 20 heures et papote un peu, en particulier avec l'une des préparatrices. Mais c'est pour Diane que « Monsieur Minoxidil » (c'est ainsi qu'il est surnommé) en pince.

Un soir, Mathieu se fait servir par Diane. Le courant passe immédiatement entre eux. « Nous avons presque été obligés de le mettre à la porte ! », se souvient Diane. Puis Monsieur Minoxidil ne donne plus de signes de vie pendant trois mois. « Comme il était inscrit dans l'ordinateur, j'ai vérifié ses coordonnées et constaté qu'il habitait non loin de la pharmacie. Il reviendrait donc tôt ou tard... » Effectivement, Mathieu franchit à nouveau la porte de l'officine. Et invite Diane à dîner...

Au début, Diane a tenté de cacher cette idylle. « Le reste de l'équipe, intrigué, a fini par se douter que j'avais un soupirant, mon comportement ayant éveillé les soupçons : j'avais du mal à me concentrer sur mon travail, la journée à l'officine me paraissait interminable et j'avais hâte qu'elle finisse... Après la fermeture, il venait me rejoindre à la pharmacie, je le faisais entrer par la porte de service. » Diane est reconnaissante de son maître de stage d'alors : « Il a été le témoin de notre mariage, il y a deux ans et demi. » Aujourd'hui, Diane et Mathieu attendent un heureux événement.

Je suis tombé amoureux de sa voix

Depuis une dizaine d'années, je téléphonais trois ou quatre fois par jour à l'OCP pour passer des commandes et je tombais souvent sur Brigitte. Comme beaucoup de pharmaciens, je plaisantais et draguais plus ou moins au téléphone en lui demandant, par exemple, de me rajouter une caisse de bisous. Mais en réalité j'étais tombé amoureux de sa voix. » A plusieurs reprises, Pierre Rouzaud avait même demandé à Brigitte de lui donner son numéro de téléphone privé. Bien que libre et sensible « à la voix très agréable et aux propos charmeurs » de l'ancien président de Pharmaciens sans frontières, Brigitte avait toujours refusé. Jusqu'à un jour de juin 2000, « à un moment où j'allais mieux dans ma vie et où j'ai accepté de le lui donner », révèle Brigitte.

Le soir même, Pierre Rouzaud, lui aussi célibataire depuis quelques années, bondit sur son téléphone. « Nous avons discuté un bon moment et fini par prendre rendez-vous pour dîner ensemble », poursuit Brigitte. Restaurant, balade à Sète au clair de lune... « A partir de ce moment-là, ça a été le début d'une très belle histoire d'amour, enchaîne Pierre Rouzaud. Nous avons très vite décidé de vivre ensemble. J'accepte de raconter notre histoire en hommage à la beauté de la vie et au plaisir qu'elle me donne de vivre avec Brigitte. » Laquelle confie de son côté : « Rencontrer Pierre a transformé ma vie, c'est un bonheur total au quotidien. »

J'ai épousé mon voisin d'amphi

Cela s'est passé sur les bancs de la fac, en troisième année, en bout d'amphi car on était toujours en retard. » La déclaration d'amour aurait pu être plus rapide, mais Frédéric Cazin ne fréquentait pas les zinzins et avait pour père le célèbre professeur devenu le doyen de Lille. « Avant, je n'étais que fils de prof, mais tout a vraiment commencé en cinquième année, très discrètement. » Doctorat en 1986, fiançailles en 1987, mariage en 1988, installation en 1989, naissance de Jean-Guillaume la même année et de Marie-Aude en 1991.

Malgré les difficultés inhérentes à toute installation sans grands moyens financiers, les Cazin ont par deux fois agrandi leur officine : de 8 m2 à la reprise, l'espace clients est passé à 30 m2 en 93-94 et à 45 m2 l'an dernier.

La recette de leur bonheur ? « Il faut rester dynamique, même quand l'environnement professionnel a beaucoup rajeuni. Etre complémentaire, réussir à se répartir le travail, à moi l'administratif, la gestion et le suivi des commandes, l'orthopédie féminine, à lui les clients, l'informatique, les préparations... »

J'ai épousé mon répartiteur

Il y a une bonne vingtaine d'années, Robert Baumgarten, pharmacien et directeur de la CERP Dijon, suscite chez Martine, alors jeune installée à Gevrey-Chambertin, une vocation en la convaincant de rejoindre l'équipe dijonnaise de l'UTIP. Tous deux ne se doutaient pas que leur complicité dans le travail allait un an et demi plus tard se transformer en un mariage.

Robert s'est ensuite installé à quelques encablures de Gevrey-Chambertin, devenant ainsi le concurrent de Martine. La solidité du couple n'en pâtit aucunement. De leur union est née Pauline, aujourd'hui étudiante en pharmacie, dont Robert s'est beaucoup occupé quand Martine était accaparée par les soirées d'EPU ou en déplacement à Paris. « Sans le soutien de Robert, je n'aurais pu mener à bien l'ensemble des responsabilités qui m'ont été confiées par la profession », explique Martine. Aujourd'hui encore, lors de réunions de l'UTIP ou de manifestations professionnelles à Dijon, ils sont inséparables et leurs confrères ont l'habitude de lancer à tue-tête quand ils les rencontrent : « Tiens, voilà les Baum's ! »

Un amour, deux officines

Catherine et Christian Pagès se sont rencontrés à la faculté de Strasbourg. « On était dans la même promo, la 70. On s'est côtoyés, sans plus... », révèle Catherine. « C'est après nos études que cela s'est passé », poursuit Christian, à peine moins timide que son épouse... « On travaillait tous les deux à la fac comme assistants », continue Catherine. « Mais pas dans le même laboratoire », finit Christian. Oui, mais encore ? Un grand silence, puis le voile se soulève. « On s'est tous les deux impliqués dans l'amicale. »

Nous y voilà ! Elle y était secrétaire, lui donnait des coups de main... S'aimaient-ils déjà ? « Peut-être, mais on ne le savait pas. » Un beau jour, avec des amis, ils décident de passer le permis bateau. Le grand secret est lâché. « Cela a été le début de quelque chose », lâche Catherine. Le bateau, et puis le ski... « Je ne savais pas skier, elle m'a appris. On est allés à La Plagne... » Et voilà... Catherine et Christian fêteront cette année leurs trente ans de mariage.

En 1976, ils s'installent ensemble à Lutzelhouse, dans le Bas-Rhin. « Depuis mes cinq ans, je passais souvent les vacances dans cette commune où mes parents ont une maison », raconte Catherine. Christian et Catherine y travailleront ensemble pendant des années. « On s'entendait très bien, chacun avait sa spécialité, Christian était plus tourné vers la comptabilité, moi plus vers les médicaments, et puis c'est pratique d'habiter sur place. »

Mais Lutzelhouse est une petite commune et les affaires sont un peu difficiles. Alors quand l'opportunité se présente d'une association à Mutzig, Christian se lance. Tous deux éclatent de rire : « Mon mari s'est associé avec ma soeur et, immédiatement, les ragots ont circulé... »

Tous deux travaillent aujourd'hui dans la vallée de la Bruche, à une quarantaine de kilomètres de Strasbourg. Ils ont trois enfants de 28, 25 et 22 ans, dont un est déjà pharmacien et l'autre. Le plus dur pour eux : « Laisser les soucis professionnels devant la porte de la maison. »

Comment travailler et vivre ensemble ?

Frédéric et Emmanuelle Mouysset, titulaires à La Valette-du-Var (83), se sont connus tout jeunes. Il était en première année de pharmacie, elle en terminale. Elle l'a suivi à la faculté de Marseille. Il s'est associé avec son père en avril 1994, décédé trois mois plus tard, et elle est entrée à l'officine en septembre.

Depuis dix ans, ils travaillent ensemble, ou plutôt, selon Frédéric Mouysset, « ils se croisent ». Il explique : « Chacun a son domaine. Je m'occupe du princeps, des génériques, de l'OTC, de la phytothérapie et de la diététique. Emmanuelle est responsable de la parapharmacie et de la dermocosmétique et manage l'équipe d'esthéticiennes et le responsable du merchandising. »

Une fois par semaine, ils s'assoient l'un en face de l'autre pour leur briefing. Admiratif pour l'intuition que développe son épouse, alors qu'il s'avoue plutôt réfléchi, Frédéric insiste : « De toute façon, il n'y aurait pas de dispute dans les affaires. On est totalement en phase. »

A la maison, ils appliquent à la lettre leur règle d'or : ils s'autorisent à parler travail jusqu'à l'heure du repas. « Après, c'est la famille et leurs trois enfants qui sont prioritaires. »

J'ai épousé mon représentant

C'était en février 1993 sur les routes de l'Isère, je me rendais chez un client quand des travaux sur la route ont sérieusement remis en question mon rendez-vous. Je décidai alors de m'arrêter dans la première pharmacie sur mon trajet, à Cessieu. » Frédéric, alors représentant chez René Furterer, se souvient avec précisions des circonstances de LA première rencontre. « Laure m'a tout de suite bien accueilli. De plus, je débutais sur le secteur et je glanais des tas d'infos. » La discussion s'est prolongée autour d'un thé...

Un mois et demi après, Frédéric était de retour dans la région... Un an plus tard, Laure avait définitivement succombé à son humour et devenait sa femme. Il faut dire que chez les Gluzman, la pharmacie est une affaire de famille : la soeur de Frédéric a également épousé un officinal ! Mais pas question pour autant de se mêler de l'officine de son épouse. « C'est son affaire à elle ! Je me contente d'être présent les nuits de garde... », confie-t-il.

Quand certains commerciaux ont appris que Laure était mariée à un représentant, ils sont devenus tout à coup très familiers. « Ils sont passés du vouvoiement au tutoiement, mais ma femme a très vite su les remettre en place », précise Frédéric, aujourd'hui papa avec Laure de trois enfants.

J'ai épousé mon adjointe

Je cherchais un assistant, elle cherchait un poste en attendant de s'installer... », raconte Renaud Nadjahi, installé à Rambouillet, à l'époque célibataire et fier de l'être. Pour les sceptiques, il assure que « l'embauche s'est faite au vu des qualités humaines et professionnelles de la personne, l'agrément du regard ne faisant qu'apporter un plus à la candidature ».

Et dire que sa future épouse est venue à reculons dans son officine car on lui avait parlé d'un employeur dur et exigeant (ce que l'intéressé, d'ailleurs, ne nie pas) ! « Mais, chemin faisant, nous nous sommes trouvé des goûts communs et, un an et demi plus tard, nous nous mariions. »

Renaud Nadjahi reconnaît que ce genre de situation n'est jamais simple à gérer vis-à-vis de l'équipe. Indépendant dans l'âme à cette période de sa vie, il n'a pas proposé d'association à son épouse mais réalise avec le recul qu'elle a mieux mené sa barque que lui en occupant une fonction de « superadjointe » et en gardant le bon côté des choses de la pharmacie : le comptoir, les relations avec les clients... Contrepartie : « J'ai exigé davantage d'elle sur le plan professionnel, ne serait-ce que par rapport à son poste et au reste de l'équipe. »

Elle a arrêté de travailler avec lui, non pas parce qu'elle en avait assez de ce « régime draconien » mais pour élever leur premier enfant. Depuis deux ans, elle dirige un magasin de matériel médical... situé à 200 m de la pharmacie de Renaud.

Il devient pharmacien par amour

Notre première rencontre ? En janvier 1976, chez une amie étudiante en pharmacie pour tirer les rois. » Mariage en 1977, naissance de leur fille Stéphanie en 1979 en même temps qu'une première installation à Hellemmes-Lille (59) pour Monique Miot. Particularité du couple : Monique a obtenu son diplôme en 1973 et Patrick, ingénieur de formation, dix ans après... « Quand en septembre 80, fort d'une équivalence, il a décidé de reprendre ses études en deuxième année de pharma, il m'a mise devant le fait accompli », explique-t-elle.

Aujourd'hui, après une réinstallation à Seclin en avril 90 pour ne plus habiter l'officine même et répondre aux attentes d'une vie familiale distincte de la vie professionnelle, c'est elle qui est titulaire de l'officine. Lui, d'assistant salarié, a adopté au fil des ans le statut de conjoint collaborateur non salarié et, depuis 2000, celui de pharmacien adjoint salarié.

« Il n'est pas toujours évident de travailler en couple », reconnaît Patrick. Monique est plus directe : « C'est beaucoup mieux de travailler séparément. L'idéal, c'est une officine qui emploie trois à quatre assistants, car elle permet le travail en roulement. Travailler à deux paraît plus facile, mais comporte aussi son lot de contraintes. Il faut arriver à déterminer les champs d'intervention de chacun. » A elle la para, l'animation de la pharmacie, à lui le reste, la gestion, la comptabilité.

Il devient préparateur par amour

Caroline Astier est titulaire de la pharmacie du centre commercial Auchan de Cavaillon (Vaucluse). Parmi les 14 membres de son équipe, Philippe, son mari, « apprenti » de 34 ans inscrit en seconde année du brevet de préparateur en pharmacie. Caroline et Philippe, respectivement 33 et 34 ans, se sont connus au lycée Emile-Zola d'Aix-en-Provence. « Dans mes souvenirs, la première image de Caroline est celle d'une charmante jeune fille au bord du terrain de volley du lycée », confie Philippe. Caroline, qui vise en priorité la réussite au bac C, remarque quand même ce « doux rêveur ». « Il m'a plu parce qu'il était différent des autres qui ne pensaient qu'à s'amuser. Il s'isolait, un livre à la main, pour lire de la poésie. » Philippe s'imagine explorateur, ce sera une maîtrise de droit international en Hollande. Mais le programme Erasmus de l'université met fin à leurs amours adolescentes.

Caroline, diplôme de pharmacie en poche, s'envole pour Djakarta afin de travailler pour une chaîne de pharmacies indonésiennes tandis que Philippe oeuvre dans les Balkans, détaché par le ministère de la Défense auprès du Haut Commissariat aux réfugiés. Ils finissent par se revoir, par hasard. Pour suivre Philippe et ne plus le quitter, Caroline est prête à renoncer à l'officine aixoise dans laquelle elle est associée à sa mère. C'est un déclic pour Philippe. « J'avais besoin d'entendre qu'elle était capable de tout quitter pour moi. Mais les conflits internationaux se prêtant peu à la vie familiale (deux enfants sont nés entre-temps), l'officine est la solution pour ne plus se quitter et relever ensemble de nouveaux challenges. »

Afin de comprendre l'univers officinal dans lequel il ne souhaite pas être « une pièce rapportée », Philippe a décidé de devenir préparateur. En réponse à la preuve d'amour de Caroline, très fière de son mari : « Je le serai encore plus s'il a de bonnes notes à l'examen ! »

J'ai épousé mon livreur

Françoise Lagache peut se montrer reconnaissante à l'égard de l'un de ses premiers employeurs. « Lorsque je suis arrivée comme assistante, la titulaire, très avenante, me présente à son équipe et me dresse d'emblée un portrait sympathique du livreur, toujours prêt à rendre service. » Et effectivement, l'homme est vraiment sympa. Bien vite, leurs relations ne se contentent pas seulement d'être professionnelles, notamment lors de la pause-café en fin de tournée. Quelques mois plus tard, Luc et Françoise filent le parfait amour et le scellent peu de temps après en se glissant mutuellement la bague au doigt.

En 12 ans de mariage, ils ne se sont jamais quittés, pas même dans le travail. Et pourtant, Françoise a bougé professionnellement : elle a lâché son poste d'assistant pour s'installer avant de céder sa pharmacie après huit années d'exercice pour redevenir assistante. Mais à chaque fois, Françoise se trouvait sur la tournée de Luc.

En tout cas, elle reconnaît qu'avoir un mari livreur facilite bien les choses, même si elle déclare n'avoir jamais profité d'un régime de faveur. Certes, « il m'avertissait suffisamment tôt quand un produit en rupture allait rentrer ». Françoise concède aussi que d'avoir un pied chez le répartiteur est bien utile dans les relations avec le commercial ou pour sortir de son isolement. « Connaissant bien les confrères environnants, Luc m'a également permis d'entrer dans un groupement. »

Autre avantage appréciable du temps où elle était titulaire : Luc finissant plus tôt, « sa présence à l'heure de la fermeture de l'officine était sécurisante et, une fois le rideau baissé, il s'occupait de faire la caisse et de comptabiliser la recette de la journée ». En revanche, une fois à la maison, « Luc sait mieux que moi faire la coupure avec la pharmacie. Il me reproche d'ailleurs souvent d'en parler », confesse-t-elle.

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