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Actualité
Sous couvert d'un article paru en novembre dernier dans un hebdomadaire local, titré « Nîmes : la guerre des pharmacies fait baisser les prix », les deux plus « gros » officinaux nîmois se sont-ils fait « une publicité non dissimulée » ? Ont-ils contribué à écorner l'image de la profession et atteint à sa dignité par cet article « présentant la pharmacie comme une profession commerciale et affairiste » ? A ces deux questions qui leur valaient de comparaître le 13 juin devant la chambre de discipline du conseil régional de l'Ordre des pharmaciens du Languedoc-Roussillon, René Bramont, Christian Gerbaud et leurs avocats ont répondu par la négative. Tour à tour, ils ont dénoncé « un piège tendu par un journaliste au comportement déontologique irresponsable et malhonnête ». Mais les deux officinaux ont reconnu avoir tenu, « en gros », les propos cités dans l'article. Comme, par exemple, ceux de Christian Gerbaud expliquant que « Nîmes est devenu l'Andorre de la parapharmacie : les gens viennent chez nous depuis Arles, Avignon et même Montélimar pour profiter de nos prix ». Un « chez nous » qui, selon Christian Gerbaud ne peut en aucun cas être considéré comme une publicité personnelle directe ou indirecte. Piégé, celui-ci estime l'avoir été en découvrant sa photo dans le journal sous un large panneau « prix bas permanents » alors qu'il avait été « mitraillé de toutes parts » lors des prises de vue...
Floué, René Bramont plaide aussi l'avoir été lui qui avait adressé au journaliste une lettre pour l'inviter « à veiller au respect de l'interdiction de publicité directe ou indirecte » à laquelle sont soumis les pharmaciens. Et s'il reconnaît avoir expliqué que « les marges étaient telles qu'elles permettaient de pratiquer des prix nettement plus bas » à l'époque où « nous avons initié une politique du juste prix sur la parapharmacie », il ne voit dans ces propos ni malice ni atteinte à la loyauté et à la solidarité entre pharmaciens. Verdict le 4 juillet.
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