Hôpital : Le médicament au régime sec - Le Moniteur des Pharmacies n° 2495 du 21/06/2003 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2495 du 21/06/2003
 

ECONOMIE

Actualité

Un apport propose de réformer le système d'achat des médicaments par les hôpitaux pour limiter notamment le poids des laboratoires dans la fixation des prix.

En septembre 2002, la Cour des comptes tirait le signal d'alarme : la gabegie est en cours à l'hôpital. Un rapport de l'Igas, remis en fin de semaine dernière à Jean-François Mattei, le confirme : les dépenses de médicaments dans les hôpitaux ont cru de 26 % entre 1997 et 2000 pour atteindre 3,06 milliards d'euros (10 % des dépenses hospitalières).

Les rapporteurs préconisent donc de réformer le système d'achat des médicaments. Ils recommandent en premier lieu la désignation d'une direction unique (la DGS) pour s'occuper de la globalité de « la problématique du médicament à l'hôpital ». Car actuellement pas moins de trois administrations (totalisant cinq sous-directions et au moins dix bureaux) sont chargées de la politique du médicament... Le rapport avance ensuite plusieurs propositions pour limiter directement les dépenses pharmaceutiques. Et d'abord « réduire de façon drastique la réserve hospitalière en ne maintenant dans cette catégorie que des produits avec un impact sur la santé publique. » Les divs demandent une clarification de la procédure de rétrocession en vue de limiter « de façon rigoureuse » une liste de produits qui deviendra « opposable et réévaluée régulièrement ». Pour ces médicaments, un prix plafond serait fixé par le CEPS, afin de permettre aux établissements publics de santé de négocier sous ce plafond. Objectif : restreindre la possibilité actuellement accordée aux industriels d'accéder au marché hospitalier où les prix sont libres.

Rappelons que le décret sur la rétrocession devrait être publié fin 2003-début 2004. A propos des médicaments innovants, il est recommandé aux établissements de se regrouper pour acheter (par pools régionaux) et négocier des accords prix-volume pour une durée de un an dans lesquels les médicaments fassent l'objet d'« une évaluation rapide, qui indiquerait notamment les alternatives ou les équivalences ».

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