2 000 emplois nouveaux chaque année - Le Moniteur des Pharmacies n° 2489 du 10/05/2003 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2489 du 10/05/2003
 

INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE

Carrières

Selon une étude du LEEM, l'industrie manque de spécialistes. Responsables de pharmacovigilance, juristes, chargés d'études cliniques..., on vous réclame !

Répartition des effectifs par famille professionnelle*

L'industrie du médicament est un secteur d'avenir, dynamique et créateur d'emplois », clament DRH et responsables de recrutement. De 80 000 salariés en 1990, elle est passée à 96 300 salariés en 2001, soit plus de 20 % de progression, pour un total de 300 entreprises. Pour 2002, les prévisions sont de 98 000 salariés.

Au total, 2 000 emplois environ sont donc créés chaque année. L'industrie pharmaceutique est l'un des rares secteurs industriels à réaliser ce type de performance, soulignent Les Entreprises du médicament (LEEM, ex-SNIP) dans sa dernière étude sur l'emploi. Et ce malgré un mouvement de concentration continu : neuf fusions ont eu lieu depuis 1999 (Hoechst et Rhône-Poulenc, Pfizer et Pharmacia #amp; Upjohn, etc.), lesquelles auraient dû aboutir à des suppressions de postes. 67 % des entreprises concernées ont pourtant retrouvé un effectif supérieur à celui d'origine.

La création d'emplois a concerné toutes les familles professionnelles. En 2001, plus de 14 % des salariés occupent un emploi dans la recherche et développement, près de 37 % un emploi de production, 32 % de commercialisation (marketing/promotion/ventes) et 17 % un emploi administratif ou transverse (finances, ressources humaines, informatique...).

La recherche est particulièrement active. « L'industrie pharmaceutique fait la part plus belle à la recherche que dans d'autres secteurs industriels, comme l'aéronautique, pourtant en pointe dans le domaine », souligne le LEEM. Enfin, la création d'emploi privilégie les jeunes. En 2002, plus de 40 % des salariés des entreprises du médicament ont moins de 35 ans. L'âge moyen est de 39 ans.

Des nouveaux métiers.

A l'avenir, le niveau d'emploi devrait rester stable ou augmenter. C'est ce qui ressort d'une enquête menée par le LEEM auprès des dirigeants des douze premières entreprises du médicament en France*. Ce sera le cas notamment en recherche-développement pour 72 % des entreprises, en production pour 73 % d'entre elles, dans les fonctions commerciales (82 %). Une tendance dans le prolongement de l'année 2002 : 65 % de ces entreprises affirment avoir recruté plus qu'en 2001.

Les dirigeants des douze premières entreprises françaises attribuent cette poussée de l'emploi aux mutations permanentes du secteur qui créent des besoins constants (développement de nouveaux champs de recherche comme la biologie moléculaire, la génomique, la protéomique), aux nouvelles technologies (méthodes de criblage, modélisation moléculaire...), à l'informatisation et au développement des bases de données, au renforcement des exigences de qualité et de la réglementation. Des nouveaux métiers sont donc apparus tels que bio-informaticien, médecin ou pharmacien correspondant Internet, chargé d'affaires réglementaires internationales, pharmacoéconomiste (dans un condiv de maîtrise des dépenses et de veille concurentielle), « responsable transparence/prix », supply chain manager (chargé de la logistique)...

Plus de 242 000 emplois directs et induits

Difficultés de recrutement.

Mais, selon les douze entreprises cibles, le marché du travail ne répond pas à près de 20 % de leurs besoins de recrutement. Certains diplômés manquent à l'appel, y compris des médecins et des pharmaciens. Ceux issus de la filière industrie sont toujours recherchés à condition d'avoir une spécialité en droit de la santé, en assurance qualité, marketing... Les formations complémentaires les plus demandées sont les DESS droit de la santé, DESS contrôle assurance qualité, DESS pharmacologie, MBA marketing, MBA management, stratégie.

Pour certains métiers, le manque de nouvelles recrues est flagrant : chercheurs, chargés de pharmacovigilance, chargés d'affaires réglementaires, responsables d'études cliniques, visiteurs médicaux... La région Centre, elle, manque notamment de responsables de production. L'image des métiers de production, reconnaît le LEEM, est dévalorisée chez les jeunes en particulier alors que l'industrie recherche des profils de plus en plus pointus, de plus en plus flexibles et multispécialistes.

Conséquence : « L'industrie réalise un effort important de formation, souligne Jean-Pierre Cassan, président du LEEM, 25 % de plus que la moyenne nationale. » La part de la masse salariale consacrée à la formation est de 4,2 %. En moyenne, 21 heures par personne et par an y sont consacrées.

Mais cela ne suffit pas, le LEEM lance donc un appel aux pouvoirs publics pour qu'ils participent à l'effort pour l'emploi dans le médicament. En revalorisant et promouvant les filières de formation scientifique et technique, en professionnalisant les enseignements : le syndicat demande ainsi à ce que la formation des médecins inclue des stages en industrie, que la formation des pharmaciens contienne moins de théorie et plus de pratique, qu'un diplôme d'« ingénieur santé » soit créé. Il souhaite aussi la création de passerelles entre public et privé, que le territoire français soit rendu attractif pour les chercheurs, et que soit offertes des conditions favorables aux entreprises qui investissent dans la recherche...

* Enquête réalisée en février/mars 2003 auprès des dirigeants d'AstraZeneca, Aventis, BMS, GSK, Lilly, MSD, Novartis, Pierre Fabre, Pfizer, Roche, Sanofi Synthélabo et Servier.

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