Il y a de l' embauche dans l'air - Le Moniteur des Pharmacies n° 2487 du 26/04/2003 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2487 du 26/04/2003
 

LABORATOIRES URGO

Carrières

Depuis 1997 Urgo a doublé ses effectifs et continue à recruter à un rythme régulier. Pour séduire les jeunes diplômés, le laboratoire multiplie passerelles et opportunités de carrière.

Le spécialiste du pansement avance à marche forcée : entre 2001 et 2002, le nombre de salariés est passé de 895 à 1 032 (France et international). Et, depuis 1997, Urgo a doublé ses effectifs. Et ce n'est pas fini : pour 2005, l'objectif est de 1 200 salariés et 150 millions d'euros de CA. Au point que le laboratoire, aujourd'hui à l'étroit sur son site de Chenôve (près de Dijon), prévoit de déménager. Prochaine destination : Chevigny-Saint-Sauveur (21) d'ici 2005.

Son fort développement, Urgo le doit à son dynamisme en recherche et développement. Le laboratoire multiplie les lancements de produits grand public et surtout de pansements de prescription. « Nous lançons en moyenne quatre à cinq produits par an (grand public et prescription). C'est l'intérêt d'Urgo », estime Sophie Fortin, responsable des affaires réglementaires prescription pour les dispositifs médicaux. Il est vrai que le développement de ces derniers est plus rapide que celui d'un médicament : entre deux et quatre ans en moyenne.

Sophie Fortin a vécu l'expansion du laboratoire. « En 1993, l'objet de mon recrutement a été de mettre en place les nouvelles procédures régissant la mise sur le marché des dispositifs médicaux qui sont entrées en application en 1998. Auparavant, il n'y avait pas de réglementation. A l'époque, nous étions deux. Aujourd'hui, l'activité "dispositifs médicaux" a explosé. Je me suis concentrée sur l'activité prescription, des pansements très techniques pour des plaies assez graves. » Urgo est d'ailleurs de plus en plus présent sur le créneau des pansements thérapeutiques. A elle seule, cette activité génère déjà 26 % du CA et elle connaît la plus forte croissance. D'où le recrutement aujourd'hui d'un chargé d'étude de marché prescription qui assistera les responsables marketing en définissant les marchés, en analysant leurs performances et en assurant la veille concurrentielle (spécialisation marketing/vente et expérience de un an souhaitée). Autre recrutement en cours : celui d'un chef de projet clinique qui assurera le monitorage des études cliniques nationales et internationales et le suivi des études cliniques de phase III et IV (expérience de 3 ans au minimum). Au service marketing, où travaille Dominique Nicot, responsable marketing prescription, l'embauche d'un responsable des relations professionnelles avec les médecins est également prévue.

Expérience souhaitée.

Beaucoup de postes sont ouverts aux pharmaciens. « Nous avons déjà vingt-trois pharmaciens en production, marketing, ventes, affaires réglementaires, développement..., explique François-Xavier Wiacek, responsable des ressources humaines. Leur formation a un avantage : ils peuvent bénéficier de mobilité dans l'ensemble des filières de métiers de la division. Nous recherchons des doubles compétences : diplôme de pharmacie et une spécialisation supplémentaire. »

Urgo privilégie en général des professionnels dotés de deux à trois ans d'expérience. C'était le cas de Dominique Nicot, arrivée en 1989 après une première expérience. D'abord chef de projets OTC, elle est devenue responsable d'études de marché puis responsable des nouveaux produits, chargée de trouver de nouvelles idées en OTC et en prescription. « J'ai notamment travaillé sur Urgotul et Cellosorb. » Depuis janvier 2001, elle occupe le poste de responsable marketing prescription. Soit quatre postes en treize ans.

Attirer les jeunes diplômés.

En dépit de sa notoriété, attirer les gens à Dijon, notamment dans la filière marketing, et les fidéliser n'est pas évident. « Dans ce condiv nous avons dû revoir notre politique d'intégration et de gestion des carrières, précise François-Xavier Wiacek. Dans le recrutement, je recherche des profils évolutifs, soit dans la filière de métiers d'origine, soit dans d'autres filières : notre logique n'est pas de figer nos futures recrues ou nos salariés actuels dans un seul poste. Certains postes sont ouverts à des gens qui peuvent avoir six mois à un an d'expérience, comme celui de chargé d'études de marché. Dans cette fonction, qui permet une première intégration dans l'entreprise, le diplômé aura une vision globale de l'environnement marketing. Il peut devenir ensuite chef de produit opérationnel, en France ou à l'international sur les produits grand public ou de prescription. »

En interne, Urgo a mis en place une politique de ressources humaines dynamique dont la clé de voûte est l'« entretien annuel de progrès ». « Nous avons également mis en place un outil dédié à la gestion des carrières, la "Staffing Review", qui nous permet de croiser les indicateurs individuels de potentiel ou de performances et d'imaginer ce que pourra être l'évolution d'un collaborateur dans deux ou trois ans, puis de l'organiser dans les meilleures conditions. »

La mobilité n'est pas seulement verticale car les niveaux hiérarchiques sont assez courts. Un acheteur de produits pharmaceutiques est, par exemple, devenu responsable de zone export, une promotrice des ventes est passée chef de produit. « Nous essayons de privilégier le terrain pour les postes marketing », précise le responsable des ressources humaines. Urgo joue également sur sa forte présence à l'international (38 % du CA) : des passerelles sont possibles d'un poste en France à un poste dans l'une des filiales de la maison ou au service export du groupe. « Nous comptons multiplier ces expériences car notre souhait est d'atteindre 50 % du CA à l'international, souligne François-Xavier Wiacek. Les langues sont donc un axe stratégique de notre plan de formation pour 2003 et le demeureront pour les années à venir. »

Salaires

- 30 000 euros : chef de produit débutant/responsable affaires réglementaires junior.

- 45 000 à 50 000 euros : chef de gamme/responsable affaires réglementaires confirmé.

Urgo en chiffres

- Filiale d'automédication et de pansements du groupe Fournier, Urgo vient d'être vendu au directeur général du groupe, Hervé Le Lous, qui est aussi l'un de ses actionnaires et le président de Juva Santé. Une reprise, effective début juillet, qui ne devrait rien changer en termes d'effectifs. L'entreprise compte 1 032 salariés dont 23 pharmaciens : 4 en assurance qualité/contrôle qualité, cinq en affaires réglementaires, huit au marketing (France et international), un en formation, trois au service commercial (France et international) et deux au développement. Le laboratoire réalise aujourd'hui 15 % de son CA en OTC, 59 % en produits de premiers soins et 26 % en produits de cicatrisation.

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