L'évolution région par région - Le Moniteur des Pharmacies n° 2483 du 29/03/2003 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2483 du 29/03/2003
 

Actualité

Enquête

Le Languedoc-Roussillon demeure la région la plus chère de France. A l'opposé, l'Ile-de-France est de plus en plus décrochée du marché national. Les écarts se creusent.

Alsace 89% : Après deux années de fortes variations, l'une (2000) à la hausse (+ 15 points), l'autre (2001) à la baisse (- 10 points), le marché alsacien a été sage en 2002. La progression du prix moyen est conforme à la tendance nationale et l'on constate une homogénéisation des prix. Le marché a été très peu actif dans cette région.

Aquitaine 98% : La fluidité du marché n'est pas meilleure en Aquitaine qui affiche aussi une faible animation en volume. Il y a eu, en proportion, peu de transactions mais à des prix élevés. Avec un bond de huit points, l'Aquitaine enregistre la plus forte progression régionale sur l'année 2002. Là aussi, les prix sont plus homogènes, la majorité des cessions étant réalisée dans une fourchette de 92 % à 106 %.

Auvergne 85% : En 2001, cette région figurait parmi les plus élevées du fait d'une hausse de 9 points. En 2002, elle perd 6 points et obtient la palme de la plus forte baisse régionale. Néanmoins, elle reste dans le peloton des prix moyens. Cette forte correction n'a pas affecté le nombre de mutations qui reste stable.

Basse-Normandie 91% : Après plusieurs années de stabilité, la Basse-Normandie connaît une forte progression de son prix moyen. Cependant, une constante demeure : la dispersion des prix est toujours aussi importante. Cette hétérogénéité peut s'expliquer par l'animation du marché. Pour la deuxième année consécutive, cette région est parmi les plus actives de France.

Bourgogne 85% : Avec + 7 points en 2002, les pharmacies bourguignonnes respirent... Sur les deux années précédentes, cette région avait perdu 10 points. La Bourgogne se replace en tête du « premier groupe à 82 % », en compagnie de trois autres régions du milieu de la France (Centre, Franche-Comté, Auvergne). Ce rattrapage des prix est intervenu dans un marché dynamique mais dispersé.

Bretagne 91% : Avec + 1 point en 2000, + 2 points en 2001, + 3 points en 2002, la région bretonne n'en finit pas de grimper et maintient ainsi un écart en sa faveur avec la moyenne nationale. La vitalité du marché breton est davantage un élément nouveau. En 2001, le marché avait commencé à frémir, 2002 confirme cette tendance. Un autre point commun avec l'année 2001 est la dispersion marquée des prix.

Centre 85% : Le bilan du Centre se résume en trois lettres : RAS. Le marché est stable et les prix sont homogènes dans un marché conforme à la moyenne, ce qui était déjà le cas en 2001. Belle régularité !

Champagne-Ardenne 84% : Comme en 2001, année au cours de laquelle cette région avait perdu symboliquement 1 point, la Champagne-Ardenne fait peu de vagues. L'an dernier, elle en gagne 1. Opération blanche sur deux ans. Les prix sont peu concentrés autour de la moyenne et l'activité s'inscrit dans la tendance générale du marché français.Corse : L'île de Beauté est toujours aussi atypique. Cette année, les pharmaciens corses vont être déçus. Les transactions restent trop peu nombreuses pour dégager des tendances. Notons seulement que quatre transactions ont été réalisées dans une fourchette de 77 % à 108 %.

Franche-Comté 85% : Cette région se refait une santé. En 2001, elle avait perdu trois points. Elle en récupère deux en 2002. Pour information, le prix moyen des cessions en Franche-Comté était de 84 % en 1999, soit seulement 1 point de moins qu'aujourd'hui. Les prix sont particulièrement homogènes dans un marché qui reste stable en volume.

Haute-Normandie 83% : C'est une habitude, dans cette région, les prix sont regroupés autour de la moyenne régionale. Par ici, les prix ont grimpé plus vite que la moyenne nationale, permettant aux officines de repasser largement au-dessus de la barre des 80 %.

Du côté du nombre des transactions, le marché souffle. Ce nombre a chuté l'an passé, cela contraste avec 2001 qui a été, sur ce plan, une année particulièrement animée.

Ile-de-France, hors Paris 72% : Avec une chute de 2 points des prix, la région la moins chère creuse à nouveau l'écart avec le reste de la France, dans un marché parmi les moins actifs. Cette moyenne cache aussi la plus importante dispersion des prix entre officines. Il faut croire que certains titulaires sont prêts à faire de larges concessions pour vendre. A l'inverse, la pénurie des « bonnes affaires » fait qu'il y a un segment étroit du marché à des prix hors normes.

Languedoc-Roussillon 9% : Cette région avait-elle besoin d'une hausse des prix ? Malgré son zéro de... progression, elle reste la région la plus chère de France.

L'absence de hausse des prix n'a pas pour autant provoqué une reprise du marché qui demeure toujours aussi étroit.

Limousin 90% : La forte hausse des prix (+ 6 points) lui a permis de retrouver le niveau de prix qui était le sien en 1999. L'animation du marché relevée en 2002 contraste avec la faible activité des années précédentes.

Lorraine 88% : Cette région enregistre une progression du prix moyen de cession honorable (+ 4 points). Pour la deuxième année consécutive, le volume des transactions a été important, ce qui n'empêche pas les prix pratiqués de se resserrer autour de la moyenne régionale.

Midi-Pyrénées 93% : Progression poussive des prix dans cette région qui la place 5 à 6 points en dessous des trois autres régions du sud de la France. Le marché n'a pas non plus été très actif en 2002, contrairement à son habitude. La région Midi-Pyrénées essaiera de faire mieux en 2003.

Nord-Pas-de-Calais 79% : Côté progression, le Nord-Pas-de-Calais n'est jamais aux avant-postes. Cette nouvelle hausse de 2 points (après celle de 2001) n'a que peu d'incidence dans cette région qui traditionnellement fait partie des moins chères. Le marché est stable et l'homogénéité des prix qui caractérise d'ordinaire cette région est, en 2002, moins marquée.

Pays de la Loire 93% : Les écarts de prix se resserrent entre les pharmacies de Loire-Atlantique (moyenne se situant à 95 %) et celles du reste de la région (93 %). Le marché a marqué une pause en 2002.

Picardie 83% : Le prix moyen n'a pas bougé dans un marché régional qui a été le plus actif en 2002. Mais la dispersion des prix s'est dans le même temps accrue. Interfimo fait état de quatre cessions à plus de 130 % du chiffre d'affaires TTC ! Ces prix de convenance n'ont, bien sûr, pas été pris en compte pour établir la moyenne régionale.

Poitou-Charentes 89% : Les prix avaient fortement grimpé en 2001 (+ 7 points). Du coup, le marché s'autorégule. Les prix sont corrigés à la baisse de 2 points, retombant sous les 90 %. L'activité est de meilleure tenue, elle est conforme à la tendance nationale après une année 2001 au ralenti.

Provence-Alpes-Côte d'Azur 98% : Les pharmacies du sud-est de la France ont été nettement revalorisées (+ 5 points). Elles talonnent ainsi les pharmacies de la région voisine du Languedoc-Roussillon qui sont, rappelons-le, les plus chères de France.

Et côté prix, on trouve de tout ! Ces deux évolutions ne semblent pas écorner le dynamisme du marché PACA qui se maintient bien.

Paris 79% : Le marché de la capitale ne traverse pas les mêmes turbulences que sa couronne. Les prix progressent légèrement (d'un petit point) mais la dispersion des prix est comparable à celle de la région Ile-de-France.

Rhône-Alpes 91% : En baissant en 2001, la région retrouvait son niveau de prix de 1997. En augmentant en 2002, les prix ont retrouvé leur niveau de 2000. Depuis trois ans, le marché de cette région est stable et homogène.

Heureuses d'avoir vendu !

Françoise Lagache, ex-titulaire à Maisons-Alfort dans le Val-de-Marne, a cédé son officine le 1er septembre 2001. Depuis un an et demi, elle s'est reconvertie en adjointe et ne regrette pas son choix. « J'avais l'idée de vendre à moyen terme, à un moment où il était encore possible de vendre facilement et à bon prix. » Au début du printemps 2001, lorsqu'un cabinet de transactions l'a contactée, elle n'était pas spécialement disposée à vendre sur-le-champ. Cela n'engageait à rien d'accepter des visites, sachant qu'elle ne transigerait pas sur le prix qu'elle souhaitait retirer de la vente de son affaire. « L'opportunité s'est présentée et je l'ai saisie. Sur le plan patrimonial, c'est une bonne opération mais aussi sur le plan personnel, car en abandonnant mes fonctions de titulaire j'ai retrouvé une qualité de vie. »

A quelques années de la retraite, Chantal Jacques, titulaire à Paris depuis quinze ans, n'a pas attendu cette échéance pour passer la main. C'est sous la pression de l'économie et des contraintes croissantes d'exercice qu'elle a pris la décision de vendre au début de cette année. « Mon associé a cessé de venir travailler pour des raisons de santé et je me suis retrouvée à assumer 8 heures-20 heures, six jours sur sept. » A ce rythme effréné et usant, il faut ajouter un chiffre d'affaires qui stagne du fait du manque de renouvellement du quartier et d'un certain exode urbain, mais aussi des charges de personnel qui augmentent pour pallier notamment l'absence de son associé. « J'ai acheté 135 % et ai revendu 70 % du chiffre d'affaires au bout de 18 mois de recherche, confie-t-elle. Compte tenu des sommes engagées dans des travaux de modernisation de la pharmacie, c'est une opération blanche en termes de plus-values. » Mais cette pharmacienne a conscience qu'en différant davantage la cession de son officine, elle s'en serait sortie à moins bon compte. « Maintenant que je suis pharmacienne adjointe, c'est comme une renaissance ! »

A l'aube de ses 55 ans, Chantal Jacques espère « profiter du troisième âge d'une manière moins stressante ».

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