Huit pharmacies sur dix équipées - Le Moniteur des Pharmacies n° 2463 du 02/11/2002 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2463 du 02/11/2002
 

SESAM-VITALE

Actualité

Enquête

Techniquement, le pari SESAM-Vitale est en passe d'être gagné par les SSII. Elles ont surmonté les difficultés pour proposer à leurs clients des logiciels agréés. Mais certaines caisses ne respectent pas toujours la convention.

Si l'on s'en tient à l'aspect strictement informatique, on peut estimer que SESAM-Vitale est un succès. Le déploiement est achevé à près de 80 % en télétransmission et à 95 % en ce qui concerne les lecteurs seuls, pour toutes les SSII. La toute dernière version (1.31/4), dont le cahier des charges a été publié fin juin, est en cours d'agrément pour la totalité des SSII et ne présente que des modifications minimes (liste d'opposition pour les cartes volées ou perdues, modification de la liste des produits et prestations remboursables (ex-TIPS), intégration de nouveaux régimes). Ces dernières mises à jour devraient être achevées d'ici à la fin de l'année.

Contrôler les paiements. Quelques logiciels cependant restent en cours d'agrément sur la totalité du cahier des charges SESAM-Vitale, notamment le LGPI de Pharmagest Interactive (ce qui n'est pas le cas des autres logiciels de la société, Mirabelle Evolution et Pharmagest). « L'agrément n'est plus qu'une question de semaines, commente Thierry Ponnelle, directeur commercial et membre du directoire Pharmagest interactive. Nos clients l'attendent avec impatience pour migrer vers le LGPI et abandonner nos anciens logiciels. Le déploiement sera intensif sur le dernier trimestre afin d'équiper les 1 200 clients sur 5 000 qui ont déjà opté pour le LGPI. »

Data Conseil reste également un peu en retrait comme le confirme Christian Armando, président d'Alliadis, qui affirme que le déploiement sera achevé en fin d'année (40 % des 1 100 clients sont déjà équipés).

Les derniers titulaires irréductibles sont ceux qui ont décidé de prendre leur temps et appréhendent le changement, ou qui, poussés localement par les syndicats, ont décidé de faire de la résistance. « Le fonctionnement de SESAM-Vitale est très satisfaisant dans l'ensemble, meilleur peut-être lorsque le pharmacien passe par un concentrateur, en particulier Résopharma et Télépharma », commente de son côté Jean-Yves Baranger (ASP Line-Euralliance).

Les doléances des pharmaciens concernent principalement le contrôle des paiements bien qu'un certain nombre de SSII proposent déjà des logiciels de rapprochement bancaire : Visiobank pour CIMM (1 500 Euro(s)), Pharmabank pour Alliadis (950 Euro(s)), qui annonce un taux de succès du rapprochement de 90 %. Every's avait mis à disposition une première version gratuite dès mars 2002. La seconde version (650 Euro(s)), qui inclut la récupération des écritures bancaires, est actuellement en test auprès de pharmaciens pilotes. Sans oublier un module Logiphar (650 Euro(s)) et un logiciel chez Data Conseil prévu pour début 2003.

Alexandre Karpov, gérant d'Every's, évoque de son côté les problèmes de rejets de factures par les caisses primaires, dont les pharmaciens se plaignent amèrement. Des problèmes liés à des cartes non actualisées et aux accidents de travail qui ne sont pris en charge qu'au bout de 15 jours. « Le non-respect des conventions par les caisses est un des principaux obstacles au bon fonctionnement de SESAM-Vitale. Mais les rejets de factures ne représentent en moyenne que 0,02 %, alors qu'elles étaient de 2,4 % en traditionnel. Seul un département, le 93, rencontre des problèmes importants liés au refus des caisses de traiter les flux dégradés. »

Non-respect de la convention. Pascal Chassin, pharmacien à Quetigny (21) et président du Collectif nationale des utilisateurs d'informatique médicale (CONUIM), est bien moins optimiste. Il évoque non seulement chez certains pharmaciens « une désynchronisation très gênante de l'horloge interne des lecteurs Vitale par rapport à celle des ordinateurs, qui bloque les transmissions » (certains pharmaciens doivent remettre les lecteurs à jour toutes les semaines !), mais surtout des problèmes de non-respect de la convention signée avec les CPAM : « Les caisses ne respectent pas leur engagement de régler le pharmacien, même en cas d'informations erronées sur une carte d'assuré. L'autre gros souci concerne les accidents du travail des fonctionnaires qui ne sont pas gérés par la CPAM et pour lesquels l'usage de la carte Vitale est impossible. Les dossiers sont rejetés, de un à trois mois après l'envoi. Une situation fréquente qui, en ce qui me concerne personnellement, touche 60 % des dossiers relatifs aux accidents de travail. On en arrive à des aberrations comme par exemple de devoir utiliser le code "exonération grossesse" pour un patient masculin adhérant à la MSA ! Nous envisageons de mener des actions locales avec les syndicats départementaux pour régulariser les relations avec les caisses. Il serait souhaitable que les caisses primaires inscrites sur les cartes des assurés assument l'intégralité des remboursements. »

Enfin, Christian Armando se fait également l'écho du mécontentent des pharmaciens qui, lors du rachat d'une officine, ont dû attendre des semaines voire des mois pour obtenir leur carte de professionnel de santé. Une situation manifestement pas totalement débloquée depuis l'été.

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