Quels conseils donner aux patients ? - Le Moniteur des Pharmacies n° 2419 du 10/11/2001 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2419 du 10/11/2001
 

Cahier formation continue

Fuir les atmosphères sèches

- Les climatisations, le chauffage électrique assèchent les muqueuses.

Utiliser un humidificateur et ajouter quelques gouttes d'huiles essentielles (pin, eucalyptus, thym, niaouli). Penser à le nettoyer au moins une fois par semaine.

- L'avion (tout comme la plongée sous-marine) n'est en outre pas conseillé en cas de sinusite car le vol provoque de brusques différences de pression avec douleurs des sinus.

S'entourer de vapeur

- La vapeur améliore le fonctionnement des sinus : bains chauds, douches voire hammam.

Les inhalations soulagent les sinus, mais il faut veiller à ne pas prendre froid juste après.

En cas de douleur, appliquer un gant de toilette humide et chaud sur les yeux et les joues. Le laisser en place jusqu'à ce que la douleur s'atténue.

Hygiène de rigueur

- Se laver le nez avec des solutions d'hygiène nasale deux fois par jour.

- Se moucher une narine après l'autre avec des mouchoirs en papier pour éviter que les bactéries ne s'enfoncent dans les voies nasales.

Déposer quelques gouttes d'huile essentielle sur un mouchoir et respirer l'essence plusieurs fois par jour.

- Lutter contre les facteurs favorisants : poussière, tabac...

Privilégier les repas épicés

- En profiter pour consommer des plats épicés, mais pas n'importe lesquels. Ceux faisant pleurer les yeux ou couler le nez ne sont pas tous actifs sur les sinus. En revanche, l'ail rend le mucus plus fluide, le piment rouge, le poivre de Cayenne décongestionnent les sinus.

Attention à l'automédication

- Ne pas réutiliser un antibiotique sans avis médical.

- Eviter l'abus de gouttes nasales : risque de rhinite médicamenteuse.

- Ne plus utiliser les vasoconstricteurs à base de phénylpropanolamine de l'armoire à pharmacie sans l'avis préalable du médecin.

- Les dérivés terpéniques ne doivent pas être utilisés chez le nourrisson de moins de 30 mois. Prudence chez l'enfant plus âgé, surtout avec des antécédents de convulsion. Les inhalations ne doivent pas être conseillées chez l'enfant de moins de 12 ans sans avis médical.

- Le menthol, le camphre sont contre-indiqués en dessous de 36 mois et à utiliser avec prudence en dessous de 7 ans.

Le conseil a ses limites

- En aucun cas, ne laisser traîner un gros rhume.

- Consulter en cas de fièvre, de perte prolongée du goût et/ou de l'odorat.

- Allez régulièrement chez le dentiste.

Une sinusite liée à une infection dentaire implique également le traitement de la dent malade, sinon gare aux récidives !

- Un oedème de la paupière chez les enfants peut révéler une ethmoïdite. Il implique une consultation rapide.

Grossesse et sinusites

- En attendant la consultation, des solutions de lavage nasal, des gouttes nasales antiseptiques dépourvues d'antibiotique ou de vasoconstricteur peuvent être utilisées. Penser également à des spécialités homéopathiques : Sinuspax, Coryzalia, Abbé Chaupitre 10...

- Le paracétamol reste l'antalgique de prédilection.

- Les vasoconstricteurs oraux sont à éviter.

- Les inhalations à base de dérivés terpéniques sont à utiliser avec prudence, notamment en toute fin de grossesse.

Prévoyez-vous de fermer votre officine le 30 mai prochain en signe de protestation ?


Décryptage

NOS FORMATIONS

1Healthformation propose un catalogue de formations en e-learning sur une quinzaine de thématiques liées à la pratique officinale. Certains modules permettent de valider l'obligation de DPC.

Les médicaments à délivrance particulière

Pour délivrer en toute sécurité

Le Pack

Moniteur Expert

Vous avez des questions ?
Des experts vous répondent !