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Vœux de Macron : après les annonces, à quand des actes concrets ?
Le 6 janvier 2022, le président de la République a adressé ses vœux aux soignants lors de sa visite de l’hôpital de Corbeil-Essonnes (Essonne). Durant une heure, Emmanuel Macron a posé son diagnostic sur les maux du système de santé et établi un traitement pour l’hôpital et la médecine de ville.
Concernant les soins de ville, le président de la République a repris l’idée qu’il avait déjà mise en avant lors de sa campagne présidentielle, à savoir celle d’un pharmacien référent ayant des missions élargies. « Nous permettrons aux Français d’avoir recours à d’autres professionnels de santé [que les médecins, NdlR] pour des renouvellements d’ordonnance pour les maladies chroniques, pour la vaccination, pour le dépistage, pour l’éducation thérapeutique qui doivent pouvoir être réalisés par des pharmaciens, par des sages-femmes, par des infirmiers et des infirmières », a-t-il ainsi déclaré. Pour ce faire, il propose que la délégation d’actes soit « simplifiée, généralisée » sans qu’il y ait « de conflits entre les professions ». Concernant les protocoles de coopération, Emmanuel Macron a annoncé que « le ministre de la Santé, avec les parties concernées, les parlementaires les plus impliqués, devra identifier toutes ces évolutions d’ici au 1ᵉʳ mars ».
Afin de faire face à la désertification médicale, la coopération et la coordination interprofessionnelles sont évidemment le deuxième pilier d’une réforme : « Les 600 000 patients avec une maladie chronique se verront proposer un médecin traitant avant la fin de l’année. Ou plus exactement, je veux que ces patients chroniques aient accès à ce que j’appellerais une équipe traitante, c’est-à-dire qu’ils puissent avoir sur ces réseaux, ces coalitions d’acteurs qu’on aura identifiées et structurées à l’échelle d’un territoire et d’une équipe », a ainsi déclaré le président.
Enfin, les patients qui n’ont pas de médecin traitant devront pouvoir appeler les SAS (services d’accès aux soins) en cas d’urgence pour être orienté vers un médecin ou les urgences en fonction de leur état de santé.
Concrétiser les annonces
Autant d’annonces saluées par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). « Il va falloir maintenant voir ce qui bouge dans les textes. Cela reste pour l’instant des annonces présidentielles, il n’y a rien de concret. Il faut que les médecins s’emparent des outils de coordination », estime néanmoins Philippe Besset, président de la FSPF. « Cela va dans le bon sens, commente Pierre-Olivier Variot. Le président a également dit que les médecins devaient être des facilitateurs et non des verrous. Il faut développer les protocoles et le pharmacien correspondant. Ensuite, il faut que ces annonces se concrétisent ».
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