Service gagnant

Plus d’un an après le début de la crise sanitaire, le départ des grandes vacances sonne l’heure du bilan économique. Comme à chaque crise, il y a des gagnants et des perdants. Parmi les loosers, le secteur pétrolier a vu sa demande mondiale baisser de 9 % en 2020, soit la pire de son histoire. 2020 aura été « l’annus horribilis » pour le secteur des transports : – 12,1 % des ventes pour l’industrie automobile, sans parler des avions cloués au sol à cause d’un tourisme de masse à l’arrêt total.

À l’inverse, lorsqu’on évoque les gagnants viennent immédiatement à l’esprit les géants du web. D’Amazon à Spotify, en passant par Netflix, tous ont vu leur C.A bondir de manière spectaculaire. De même que dans la liste des heureux gagnants, il est impossible de faire l’impasse sur la grande distribution : + 7,7 % sur les ventes de produits de grande consommation et de produits frais par rapport à 2019 et 41,8 % de croissance sur le drive entre janvier et septembre 2020, selon Kantar Worldpanel. Et quand les Français n’étaient pas aux fourneaux, c’était pour manier la pelle et le pinceau. Le bricolage a enregistré, en volume, une hausse de ses ventes de 5 %, selon la Fédération des magasins de bricolage (FMB). La pharmacie figure, elle aussi, au rang des stars de “l’année Covid” : + 3 %, en moyenne, selon les statistiques 2020 du cabinet d’expertise comptable CGP. Le pharmacien d’officine a donc développé avec succès les tests antigéniques, puis la vaccination et a su en tirer profit (Lire l’enquête, “Crise sanitaire : l’économie de l’officine reste de marbre”, p. 32).

Dans une tribune publiée dans Le Monde le 27 juin dernier, un collectif de médecins, pharmaciens et élus s’interroge d’ores et déjà sur l’après Covid-19 et réclame « l’extension généralisée de la vaccination en officine à l’ensemble des vaccins recommandés pour les adultes. (…) ». Ainsi, les services nés pendant la crise sont bien partis pour s’inscrire dans la durée et assurer un avenir enchanteur à la pharmacie.