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Remises sous pression : les pharmaciens prêts à l’affrontement
À quelques heures de la concertation organisée ce vendredi 20 juin par la direction de la sécurité sociale (DSS), les syndicats officinaux redoutent les propositions qui leur seront faites, en particulier concernant le plafond de remises génériques, fixé à 40 % jusqu’au 1er juillet. « Une baisse de ce plafond nous sera très probablement proposée aujourd’hui. Une telle mesure serait extrêmement dangereuse. C’est pour cela que j’appelle à envisager une mobilisation dès le 1er juillet », affirme Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
Une grande manifestation et une grève des gardes
L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), qui compte se joindre à cette mobilisation, a également annoncé une grève des gardes dans les Bouches-du Rhône, du 28 juin au 3 juillet. « Lundi 23 juin, nous tiendrons également un conseil d’administration pour déclencher la grève des gardes partout en France, mais aussi pour étudier toutes les formes de mobilisation que nous pourrions envisager », explique Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO. L’une de ces mesures pourrait être une action de non-substitution. « Mais ce n’est pas très visible. Le grand public n’en entendra pas parler. Et on sait très bien que sans bruit, les politiques avancent. Seule une opposition frontale, lisible et relayée peut faire reculer l’État », assure Guillaume Racle, élu national à l’USPO.
Une équation peu avantageuse pour les pharmaciens
« Ça n’a aucun sens de toucher au plafond de remises génériques. La transparence qui résulte de ce plafond haut de remises permet à l’État de faire baisser les prix », rappelle Philippe Besset. « Les biosimilaires ne compenseront pas les pertes sur les génériques. Le volume est trop faible, les prescriptions sont hospitalières et les disparités territoriales immenses », ajoute pour sa part Guillaume Racle.
L’issue de cette première réunion sera connue en soirée. En attendant, le patron de la FSPF, qui prévoit un week-end de discussions intensives avec les ministères et les diverses administrations sanitaires, déplore le peu de temps laissé aux syndicats pour se concerter. « Il reste dix jours avant la fin de l’arrêté, que l’État ne manquera pas de remplacer aussitôt pour assurer la continuité de la substitution. On nous met le couteau sous la gorge. Cette façon de faire est révoltante », dénonce Philippe Besset.
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