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Réforme du troisième cycle : ça patine toujours
Le DES officine entrera-t-il en vigueur en septembre 2025 ? Nul ne le sait avec certitude. « On croise les doigts mais ça me paraît compliqué. À quatre mois de la rentrée, nombre de nos interrogations restent en suspens », s’inquiète Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Elise Palfray, présidente de la commission entreprise officine à la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), partage cette incertitude : « Nous saurons ce qu’il en est lors de la prochaine réunion, prévue le 27 mai. »
Les cours sont prêts
Valentin Masseron, porte-parole de l’association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF), assure que les arrêtés d’application de la réforme seront publiés avant l’été. « La sortie de ces textes signera le départ de la réforme », estime l’étudiant, pour qui la plupart des facultés de pharmacie ont bien avancé sur l’élaboration du cursus et seront donc prêtes à se lancer en septembre 2025.
Le casse-tête du statut juridique des étudiants
Le débat reste ouvert sur le statut des étudiants-stagiaires. « L’étudiant aura-t-il un statut de droit privé ou public ? Si c’est le statut de droit privé qui est retenu, faut-il lui faire un contrat de stage ou un contrat d’apprentissage et donc un contrat de travail ? », se demande Elise Palfray. Le statut de droit public a la préférence des étudiants car il permet « d’allier la revalorisation de la rémunération et les indemnités forfaitaires de transport », explique Valentin Masseron. Mais ses conditions de mise en œuvre sont tout aussi floues : « L’idéal serait que ça soit un statut de droit public comme c’est le cas pour les étudiants en médecine. Mais il est demandé aux pharmaciens de faire la feuille de paie. Une entreprise privée ne peut pas faire de bulletin de salaire pour un agent public », s’agace Pierre-Olivier Variot.
Les modalités de rémunération du stage toujours pas tranchées
La réforme revalorise la rémunération des étudiants-stagiaires, portée à environ 1 200 euros partagés entre le pharmacien maître de stage et l’État. « Il est question que le pharmacien avance le complément de la rémunération et soit remboursé ultérieurement. Mais on ne sait toujours pas au bout de combien de temps on sera remboursés », s’étonne le patron de l’USPO. « Nous refusons de faire cette avance si le reversement doit intervenir plusieurs mois après. Il faudra trouver une meilleure solution », assure pour sa part Elise Palfray.
Une seule certitude se dégage à ce stade : le statut de maître de stage universitaire sera bel et bien repoussé d’un an, « car ça doit passer par un décret », explique la présidente de la commission entreprise officine à la FSPF.
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