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Projet de libéralisation de la pharmacie : via Federgy, des groupements fixent leurs limites au Premier ministre
Le 15 février 2024, la chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacies (Federgy) a été reçue par le Premier ministre, Gabriel Attal. Objectif : sonder les intentions du nouveau gouvernement et rappeler les limites à ne pas dépasser pour la pharmacie.
« Nous avons demandé à être reçus par le nouveau Premier ministre Gabriel Attal, car en cette période où souffle un vent de simplification, il est important d’être vigilant sur certains points pour garantir l’avenir de la pharmacie », estime Alain Grollaud, le président de la chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacies (Federgy). Le premier sujet d’inquiétude pour les pharmaciens est le projet de loi simplification, qui devrait être présenté au Parlement d’ici cet été et sur lequel Bercy planche depuis fin 2023. Son objectif est clair : « Transformer un maquis en jardin dans lequel on se retrouve, on taille, on soigne, on développe », selon Bruno Lemaire, le ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Parallèlement, le député de la majorité, Marc Ferracci, a lui remis son rapport sur la libéralisation des professions réglementées, dont la pharmacie. Et c’est un autre sujet de préoccupation des pharmaciens, car celui-ci pourrait remettre en cause le monopole pharmaceutique.
« Pas d’ouverture du capital et pas de vente de médicaments sur Internet via les plateformes »
« Il était important de rappeler au nouveau Premier ministre les lignes rouges à ne pas franchir pour préserver les pharmacies, dont le rôle ne cesse de croître dans le système de santé des Français : pas d’ouverture du capital, pas de vente de médicaments sur Internet via les plateformes », répète Alain Grollaud. Cet échange était à ses yeux d’autant plus important « qu’actuellement la pharmacie va mal. Pour qu’elle aille mieux, nous devons garantir son indépendance, renforcer le maillage et élargir les règles de communication sur les services proposés par l’officine via les groupements ». Au final, Alain Grollaud a l’impression d’avoir été entendu : « La libéralisation est le chiffon rouge agité régulièrement par Bercy, mais il me semble que ni le ministère de la Santé, ni le Premier ministre n’ont envie d’aller jusque-là. »
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