- Accueil ›
- Profession ›
- Socioprofessionnel ›
- Pourquoi le déficit de la sécu risque de déraper au-delà de 25 milliards d’euros

© Getty Images - The Hemicycle of french National Assembly is located opposite the Place de la Concorde, on the banks of the Seine, in Paris. The National Assembly is a part of the French Parliament made up of 577 deputies. It’s a place opening during heritage days – Journées du Patrimoine – which is a event one week-end a year, in September. Paris in France, September 22, 2024
Pourquoi le déficit de la sécu risque de déraper au-delà de 25 milliards d’euros
Texte clé du gouvernement de Michel Barnier, le PLFSS, rejeté en décembre après une motion de censure, revient ce jeudi devant le Sénat, avant d’être examiné par l’Assemblée nationale à partir du 3 février. Si les parlementaires s’apprêtent à débattre, la trajectoire budgétaire s’annonce déjà plus fragile qu’anticipé. Initialement fixé à 16 milliards d’euros pour 2025, le déficit social devrait finalement atteindre 25 milliards d’euros, selon Thibault Bazin (LR), rapporteur du budget à l’Assemblée nationale.
En cause, l’annulation de plusieurs mesures d’économies initialement prévues. Parmi elles, la non-indexation des pensions de retraite sur l’inflation, remplacée de facto par une revalorisation automatique de 2,2 % au 1er janvier 2025, contre les 0,8 % envisagés par le gouvernement Barnier. Un ajustement qui alourdit considérablement la facture.
Des concessions coûteuses
Pour éviter un nouvel échec parlementaire, François Bayrou a accepté d’assouplir l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam), le portant à +3,3 % pour 2025, contre les +2,8 % initialement prévus. Une décision qui se traduit par un milliard d’euros supplémentaires en faveur des hôpitaux, déjà sous forte pression budgétaire. Autre renoncement de taille : le projet de déremboursement partiel des consultations médicales et des médicaments, qui devait générer près de 900 millions d’euros d’économies, a été abandonné, sous la pression des partenaires sociaux et des complémentaires santé.
Un déficit inévitable
Avec un déficit attendu bien au-delà des prévisions initiales, le gouvernement mise désormais sur des mesures de lutte contre la fraude pour limiter la casse. Toutefois, l’absence d’un cadre budgétaire pourrait coûter encore plus cher : sans PLFSS, le déficit pourrait atteindre les 28 milliards d’euros en 2025.
Si la réduction du déficit public à 5,4 % du PIB reste un objectif gouvernemental, la sécurité sociale demeure un point d’achoppement majeur. « Il vaut mieux un PLFSS imparfait qu’une absence totale de cadre budgétaire », concède Thibault Bazin au Figaro. Le projet sera examiné en commission à l’Assemblée dès le 27 janvier, avant d’être débattu dans l’hémicycle du 3 au 7 février. Une échéance clé pour tenter de stabiliser les comptes sociaux, sur fond de fortes tensions politiques et financières.
- Grille des salaires pour les pharmacies d’officine
- Réforme du troisième cycle des études de pharmacie : 11 250 € par stagiaire, mais des questions en suspens
- Bon usage du médicament : doit-on oublier la dispensation adaptée ?
- [VIDÉO] Carine Wolf-Thal brigue un quatrième mandat à la tête de l’Ordre des pharmaciens
- 5 applications clés de l’IA en officine

