PLFSS 2025 : le gouvernement Bayrou ne repart pas d’une feuille blanche

« Tout recommencer tout prendrait trois mois. […] On va arriver à Pâques, c’est quand même un peu long », a ironisé Catherine Vautrin, à l’occasion de la cérémonie des vœux de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP). « L’objectif est, premièrement, de ne pas être censuré et, deuxièmement, de voter un PLFSS », a-t-elle précisé, avant de poser un premier calendrier : « les conclusions de la commission mixte paritaire (CMP) sur le PLFSS pour 2025 seront examinées au Sénat en séance publique jeudi 23 janvier ».

Soulagement et prudence du côté des syndicats de pharmaciens

Cela signifie que le gouvernement Bayrou va repartir des textes issus de la version du PLFSS sur laquelle Michel Barnier avait engagé sa responsabilité et qui, avait été considérée comme rejetée suite à la motion de censure déposée par l’Assemblée nationale pour faire tomber le gouvernement. Chez les deux syndicats représentatifs des pharmaciens, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (Uspo), ce sont des sentiments de soulagement et de prudence qui dominent. « À moins de deux mois d’intervalle, je ne me voyais pas repartir de zéro. Maintenant, on sait que les dispositions attendues par les pharmaciens et qui figuraient dans la première version du PLFSS 2025 sur les biosimilaires et les hybrides, sur les outils et moyens pour lutter contre les pénuries de médicaments sont maintenus. », explique Philippe Besset, le président de la FSPF. Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO,préfère tout de même rester encore vigilant : « Nous ne sommes pas à l’abri d’une mauvaise surprise, d’un nouvel amendement déposé en dernière minute (…), mais si tout se passe bien, nous pouvons espérer une adoption du PLFSS 2025 d’ici à fin février ». Sous réserve bien sûr que le gouvernement Bayrou atteigne, lui, son premier objectif…