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Pénuries de médicaments : en plein été, les pharmaciens toujours à la peine
Pas de trêve estivale pour les tensions d’approvisionnement de certains médicaments. De quoi déjà redouter l’hiver à venir ?
La liste est certes moins longue que l’hiver dernier mais elle reste inquiétante avec un nombre conséquent de médicaments toujours en tension ou en rupture de stock. Dans sa pharmacie de Limoux (Aude), Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) dénombre une dizaine de pages affichant des spécialités « manquantes : « Difficile de toutes les énumérer mais il y a, par exemple, l’acébutolol, Adrovance, Aerius, l’amoxicilline ».
Ozempic, Anapen…
« En juillet, nous manquions d’amoxicilline-acide clavulanique, d’azithromycine. Nous avons dû nous faire dépanner en Humalog directement auprès du laboratoire », témoigne Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Autres spécialités à nouveau en tension : Ozempic et les stylos auto-injecteurs d’adrénaline Anapen.
Quid de l’hiver prochain ?
Chronophage, stressante, la recherche de solutions pour remédier à la pénurie de médicaments entraîne 12 heures de travail hebdomadaire supplémentaire pour le pharmacien. « Nous commençons à avoir le calme des vieilles troupes », explique Philippe Besset en cette fin d’été marquée par le Mpox, le Covid-19 et l’afflux de touristes avec les Paralympiques. L’hiver reste toutefois redouté. « Si nous n’avons pas refait des stocks maintenant, alors qu’il y a peu de pathologies, qu’en sera-t-il cet hiver ? », note Pierre-Olivier Variot. Difficile, dans le contexte actuel d’attentisme politique, d’avancer sur des solutions. Si, suite à sa rencontre avec Frédéric Valletoux, alors ministre délégué à la Santé, le président de l’USPO était « confiant », ce n’est plus le cas depuis la dissolution de l’Assemblée nationale et la démission du gouvernement : « Je ne sais plus où nous en sommes. »
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