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Les pharmaciens et les libéraux de santé dans la rue le 1er juillet
« C’est un coup de tonnerre », s’alarme Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Mercredi 18 juin, le comité d’alerte sur l’Ondam a évalué le dépassement des dépenses d’assurance maladie à plus de 1,3 milliards d’euros. Suite à cette annonce, l’Assurance maladie s’est hâtée de suspendre les revalorisations d’honoraires des médecins, kinésithérapeutes et chirurgiens-dentistes. Des augmentations qui devaient prendre effet le premier juillet.
Les officinaux « mis à contribution » sur les génériques
Cette date est redoutée des pharmaciens aussi, car le plafond de remises sur les génériques pourrait significativement baisser début juillet. « Cette baisse pourrait nous être présentée comme l’une des mesures de correction envisagées pour juguler le dépassement des dépenses de santé », affirme le patron de la FSPF, qui s’est entretenu avec le président de l’Union nationale des professionnels de santé et appelle les officinaux à participer à une grande manifestation de libéraux de santé, prévue le 1er juillet. « Nous allons nous battre pour que ce plafond ne baisse pas. Hélas, le dérapage de l’Ondam laisse augurer d’autres contrariétés pour les pharmaciens, car d’importantes baisses de prix pourraient intervenir », assure pour sa part Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
Tous les libéraux impactés
« Nous ne serons pas les boucs émissaires d’un système dysfonctionnel », tonnent les Libéraux de santé (LDS), regroupant dix syndicats professionnels dont la FSPF. Outre la suspension des accords conventionnels et la menace sur le plafond des remises génériques, les LDS dénoncent le coup de rabot de 300 millions d’euros subi par les biologistes médicaux. « Les professions qui s’apprêtent à entrer en négociation comme les infirmiers libéraux, et ceux, comme les orthophonistes qui s’apprêtaient à signer un nouvel accord, sont particulièrement inquiets sur la capacité de la Cnam à tenir ces différents engagements », ajoutent-ils, dénonçant l’absence de réformes structurelles et d’un pilotage rigoureux des dépenses par l’État.
Le comité d’alerte sur l’évolution des dépenses d’assurance maladie attend les propositions de redressement de la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) et de l’État d’ici la mi-juillet. Mercredi, le gouvernement a rappelé avoir mis en réserve 1,1 milliard d’euros pour « couvrir d’éventuels aléas ».
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