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Les pharmaciens axonais affichent leur ras-le-bol

Publié le 18 janvier 2014
Par Jean-Luc Decaestecker
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Une pharmacie ferme tous les 3 jours… Et la vôtre, c’est pour quand ? » : l’affiche créée par la coordination des pharmaciens du département de l’Aisne et apposée dans les 184 officines du département a fait tilt auprès des patients qui, sollicités pour une pétition, signent « spontanément et apportent leur soutien à notre profession », indique Alexis Maes, pharmacien à Athies-sous-Laon et vice-président de l’USPO départementale.

A l’origine de ce mouvement qui rassemble l’ensemble des pharmaciens axonais, unique à ce jour, un ras-le-bol général. « Nous sommes la profession de santé qui subit le plus, tous les jours, depuis maintenant trop longtemps, explique Alexis Maes : chiffre d’affaires en baisse, automédication familiale en baisse, génériques, contrôles de la DGCCRF, charges sociales en hausse constante, caisses de retraite sous la menace de ponctions, médicaments sur Internet, Autorité de la concurrence, mode de rémunération qui n’évolue pas… » La liste des griefs est longue. Si, longtemps, les pharmacies axonaises ont pu paraître préservées, aujourd’hui elles sont touchées comme les autres : « Des pharmacies du Laonnois ont licencié du personnel en 2013, comme partout en France, et des postes partant en retraite ne sont pas renouvelés. »

Face aux détresses de certains confrères, deux réunions d’information ont été initiées par l’USPO et la FSPF locales. Elles ont mobilisé à Laon une cinquantaine de pharmaciens qui se sont entendus sur des actions communes. « Nous voulions quelque chose de simple, d’accrocheur, qui résume bien la situation, unitaire. » Affiches, flyers, pétitions, mais aussi mails récurrents aux élus locaux, les pharmaciens de l’Aisne promettent de ne pas en rester là. Les pétitions doivent être remises au préfet prochainement. « Nous réfléchissons à la préparation d’autres actions, et nous invitons le plus de départements possible à nous rejoindre », conclut Alexis Maes.

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