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La Ligue contre le cancer interpelle l’Élysée sur les inégalités d’accès aux soins
« Il est urgent d’agir contre les inégalités face à la maladie », martèle Philippe Bergerot, président de la Ligue contre le cancer, dans un courrier que l’association a transmis à l’Élysée. Selon elle, ces disparités s’observent tout au long du parcours de soins. Dès le dépistage, les populations précaires restent sous-représentées en raison d’un accès limité aux dispositifs de prévention et à l’information sanitaire. « Les difficultés d’accès au dépistage sont souvent liées à un manque d’éducation à la santé et à une accessibilité réduite aux professionnels de santé », souligne l’organisation.
Pendant le traitement, les patients se heurtent à des obstacles financiers et logistiques. Les « restes à charge » pèsent lourdement sur les foyers les plus fragiles, alors que les ruptures de stock de médicaments retardent l’accès aux traitements. De plus, « un grand nombre de patients ne bénéficient toujours pas de soins de support pourtant essentiels », regrette la Ligue.
Enfin, en fin de vie, l’inégalité territoriale est flagrante : « 21 départements, dont la Guyane et Mayotte, sont toujours dépourvus d’unités de soins palliatifs », dénonce l’association, appelant à une « mise en œuvre effective » des plans d’action successifs.
Dix recommandations pour un accompagnement renforcé
Face à ces constats, la Ligue avance dix recommandations clés, élaborées avec des collectifs de patients. Parmi elles :
– la suppression des restes à charge pour les malades du cancer ;
– le maintien et le retour à l’emploi durant et après la maladie ;
– une lutte plus efficace contre les pénuries de médicaments ;
– l’accès à l’innovation thérapeutique pour tous ;
– une meilleure reconnaissance du rôle des aidants ;
– une dégradation des conditions d’annonce du diagnostic.
Autre sujet de préoccupation : la qualité de l’annonce du diagnostic, en recul selon La Ligue. « Le temps moyen consacré à l’annonce d’une maladie grave est passé de 45 minutes à moins de 30 minutes », alerte Philippe Bergerot, soulignant la raréfaction du suivi infirmier immédiat.
Dans ce contexte, l’association insiste sur l’urgence d’un engagement politique fort. « Les patients et leurs familles attendent des actes, pas seulement des discours », conclut la Ligue contre le cancer, appelant à une mobilisation nationale pour garantir une prise en charge équitable du cancer.
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