Cooper dénonce l’instrumentalisation de Vitascorbol par E.Leclerc

Stupéfaction. Le laboratoire Cooper n’a pas d’autres mots pour décrire sa réaction à la découverte de la nouvelle campagne de publicité lancée par l’enseigne E.Leclerc. Arborant en grand une boîte de Vitascorbol, la publicité vise à militer pour la distribution du paracétamol en grande surface, au même titre que la vitamine C. « Nous n’avons pas été prévenus ni sollicités par Leclerc, et si cela avait été le cas nous n’aurions pas donné notre autorisation pour l’utilisation de notre marque. Nous les avons mis en demeure d’arrêter cette communication immédiatement, mais s’ils n’obtempèrent pas nous mettrons en œuvre d’autres moyens. Il est impensable de militer ainsi pour une distribution du paracétamol en grande surface ! Quoi qu’il en soit le mal est fait vis-à-vis des pharmaciens et vis-à-vis de Cooper », s’insurge Sébastien Lucot, directeur général du laboratoire Cooper.

Marque historique

Informé de la diffusion de la campagne publicitaire par des clients pharmaciens officinaux plus que contrariés, le laboratoire Cooper en a pris pour son grade. « C’est regrettable car cette campagne de lobbying qui cible le paracétamol va à l’encontre de notre histoire, de notre ADN et de nos ambitions. Un médicament n’est pas un produit comme les autres. Il doit être commercialisé dans une officine et sous la supervision d’un pharmacien », poursuit Sébastien Lucot. « Si nous avons décidé, pendant la période du Covid-19, d’abandonner le statut d’AMM pour notre vitamine C, c’est en raison de fortes contraintes d’approvisionnement en matière première. Nous avions alors trouvé d’autres sources fiables en Europe et pu proposer un produit équivalent. Mais sous statut de complément alimentaire. Aujourd’hui, Vitascorbol est vendu à plus de 95 % dans les pharmacies. C’est une de nos marques historiques et nous ne laisserons pas les magasins E.Leclerc mettre à bas nos efforts vis-à-vis de la pharmacie et des pharmaciens. » À bon entendeur.