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- C’est non, un point c’est tout !
C’est un sujet de société amplifié depuis le mouvement #MeToo. Un phénomène de « mode », diront les plus cyniques, bien que ces agissements existent depuis des milliers d’années. La dénonciation des violences à caractère sexuel occupe désormais le débat public. Et c’est tant mieux. Comment peut-on encore normaliser des faits de harcèlement, d’attouchement, d’agression ? Qu’est-ce qui pourrait justifier la soumission d’une personne, sa dégradation physique ou psychologique, sous prétexte d’un genre, d’une orientation sexuelle différents ou en raison d’une position d’infériorité hiérarchique ?
Evidemment, les études de pharmacie ne sont pas épargnées. On s’en doutait. Mais la lecture des résultats de l’enquête sur les violences sexistes et sexuelles menée par l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf) n’en est pas moins perturbante. La prise de conscience qu’au cours de nos études nous avons probablement été proches de personnes agressées, pourtant silencieuses ou non entendues, met plus que mal à l’aise. Peut-être que certains d’entre nous se reconnaîtront dans les déclarations de cette enquête. Peut-être même que certains ont été du côté des agresseurs…
Le constat est terrible mais la mise en lumière salvatrice. Voilà pourquoi nous ne pouvons que nous réjouir du travail de l’Anepf.
L’association engage toute la profession à se mobiliser pour lever le silence et permettre à chaque étudiant de suivre ses études sans craindre ces violences. Espérons que cet appel soit entendu. Et suivi de faits.