Aides, formation, chômage : ce qui change en 2025

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Aides, formation, chômage : ce qui change en 2025

Publié le 16 janvier 2025 | modifié le 24 janvier 2025
Par Anne-Charlotte Navarro
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Pour commencer 2025 en étant bien informé, voici quelques évolutions réglementaires qui entrent en vigueur, notamment sur les aides à l’apprentissage, le partage de la valeur, le compte personnel de formation et la prime de blouse.

+ 1,6 % pour le plafond de la Sécurité sociale

Le plafond de la Sécurité sociale (Pass) a été réévalué de 1,6 % par rapport à 2024. Pour 2025, il s’élève à 47 100 € (plafond annuel) et à 3 925 € (plafond mensuel). Le Pass correspond au montant maximal des rémunérations ou gains pris en compte pour le calcul de certaines cotisations ou contributions sociales, comme celles de l’assurance vieillesse, de l’assurance chômage, les régimes complémentaires de retraite, etc.

Une aide exceptionnelle à l’apprentissage prolongée, mais réduite

Le gouvernement a indiqué le 30 décembre 2024, qu’il reconduira par décret une aide pour les employeurs embauchant des apprentis. Mais, en 2025, elle sera réduite à 5 000 € pour les entreprises de moins de 250 salariés, au lieu de 6 000 €. Ce versement prévu pour la première année du contrat concernera a priori l’ensemble des embauches et non pas uniquement les apprentis préparant un diplôme inférieur au niveau baccalauréat. Le service de presse du Ministère du travail indique que ce décret devrait paraître rapidement et entrer en vigueur le lendemain de sa publication. D’ici là, les règles restent inchangées.

Prime de blouse  : + 5 €

En 2025, la prime d’équipement passe à 90 € brut. L’article 9 de la convention collective prévoit que les frais d’équipement soient versés aux salariés comptant au moins 12 mois d’ancienneté dans l’entreprise. Tous les contrats sont concernés (CDI, CDD, alternance). Seuls les stagiaires ne peuvent pas recevoir cet avantage. Son versement s’effectue au plus tard le 31 octobre de chaque année.

Hausse de la valeur du point 

L’augmentation de la valeur du point de 1,8 % est effective depuis le 1er novembre pour les salariés employés dans des pharmacies dont les titulaires sont adhérents à l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) ou à la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Les employeurs non adhérents ont pu choisir d’appliquer immédiatement l’accord ou d’attendre la publication de l’arrêté d’extension au Journal officiel.

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> Voir la grille des salaires pour les pharmacies d’officine 

Une allocation de proche aidant rechargeable

Un salarié peut bénéficier d’un congé pour accompagner un proche en perte d’autonomie ou en situation de handicap. Ces journées sont rémunérées par l’allocation journalière du proche aidant (Ajpa) versée par la caisse d’allocations familiales (CAF). Jusqu’à présent, ce congé était plafonné à 66 jours fractionnables en demi-journées au cours de l’ensemble de la carrière professionnelle. Depuis le 1er janvier, ces jours sont rechargeables, à condition que le salarié aide un nouveau proche.

Prime de partage de la valeur : l’obligation de négocier

L’ex-prime Macron tend à devenir obligatoire pour une expérimentation de cinq ans. Depuis le 1er janvier 2025, « les employeurs d’au moins 11 salariés et de moins de 50 salariés non soumis à l’obligation de participation, doivent mettre en place un dispositif de partage de la valeur lorsqu’ils réalisent un bénéfice net fiscal positif au moins égal à 1 % du chiffre d’affaires pendant trois années consécutives », soit sur les exercices 2022, 2023, 2024. Si la pharmacie remplit ces conditions, le titulaire doit, au choix, mettre en place un accord d’intéressement ou de participation ; verser une prime de partage de la valeur (PPV) ; verser un abondement sur un plan d’épargne salariale : plan d’épargne entreprise (PEE), plan d’épargne interentreprises (PEI), plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco) ou plan d’épargne retraite d’entreprise collectif (Pereco).

Assurance chômage : nouvelles règles en vigueur

Les mesures qui s’appliquent au 1er janvier 2025 ne concernent pas directement les salariés de l’officine. En revanche, au 1er avril, les règles pour les salariés seniors (55 ans et plus) se trouvant bénéficiaires de l’aide au retour à l’emploi (ARE) seront durcies. De même, le paiement des allocations chômage sera mensualisé sur une base fixe de 30 jours calendaires, quel que soit le nombre de jours dans le mois. Ces mesures seront applicables aux demandeurs d’emploi dont la fin de contrat de travail interviendra à compter du 1er avril 2025 et à ceux dont la procédure de licenciement sera engagée à partir de cette date.

Un reste à charge pour mobiliser son compte personnel de formation

Depuis le 2 mai 2024, le salarié qui suit une formation payée au moyen de son compte personnel de formation (CPF) doit s’acquitter d’une somme forfaitaire calculée chaque année. Pour l’année 2025, elle est fixée à 102,23 €.