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À quoi ressemblera la pharmacie de 2050 ?
Ce travail prospectif s’appuie sur des données croisées entre le tableau de l’Ordre et d’autres sources publiques, permettant ainsi une lecture affinée des dynamiques sectorielles. Les projections indiquent une baisse des effectifs de pharmaciens jusqu’en 2032, avec un recul prévu de 2,3 % (71 791 professionnels). Une tendance qui devrait s’inverser progressivement jusqu’en 2050, aboutissant à une remontée des effectifs à 74 312 (+3,2 %), sous réserve de mesures adaptées en matière de formation et d’attractivité.
Toutefois, cette évolution globale masque des disparités selon les spécialisations. Les pharmaciens de l’industrie (section B) et du secteur hospitalier (section H) devraient connaître une augmentation significative (+20 %), mais les biologistes médicaux (section G), la distribution en gros (section C) et les pharmaciens d’outre-mer (section E) enregistreraient; eux, un déclin.
Adapter la formation et l’attractivité pour relever les défis
Face à ces tendances contrastées, l’Ordre préconise des ajustements stratégiques. En augmentant le numerus apertus pour l’entrée en deuxième année et en réduisant les places vacantes, les effectifs pourraient atteindre jusqu’à 81 000 pharmaciens en activité d’ici 2050. Un enjeu majeur dans un contexte de tension sur l’accès aux soins et aux produits de santé.
Pour Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, et Maryse Camus-Piszez, en charge de la mission Démographie à l’Ordre, ces projections doivent servir de boussole aux décideurs publics : « La préservation de la démographie pharmaceutique est un enjeu central pour assurer une réponse adaptée aux besoins de la population. Ce modèle doit permettre d’anticiper les besoins futurs et d’orienter les politiques de formation et d’attractivité de la profession ».
Au-delà de ces premiers résultats, l’Ordre appelle à des travaux complémentaires associant l’ensemble des parties prenantes afin d’assurer une adéquation durable entre l’offre de pharmaciens et les besoins de santé de la population.
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