3,8 % de chiffre d’affaires en plus, mais des relais de croissance qui changent pour l’officine

Le médicament de prescription médicale obligatoire (PMO) continue de peser lourd, avec 64 % du chiffre d’affaires, un niveau stable par rapport à 2024. Mais il ne représente plus que 50 % de la contribution à la croissance, contre près de 75 % l’an dernier. La croissance officinale se déplace.

Vaccins : une montée en puissance spectaculaire

Avec + 65 % de croissance par rapport à la même période de 2024, les vaccins deviennent le deuxième moteur de croissance de l’officine, selon David Syr. Ce bond s’explique par l’élargissement du périmètre vaccinal en pharmacie, mais aussi par une nouvelle maturité dans l’organisation des campagnes de prévention. Pour les pharmaciens, la vaccination est désormais à la fois un service de santé publique et un levier économique.

Beauté : la parapharmacie redevient stratégique

Le troisième contributeur à la croissance est l’univers beauté, avec + 9 % de croissance. Cette dynamique est portée par la dermocosmétique, les solaires et les produits capillaires. Dans un contexte de retour des flux clients en officine, ces rayons reprennent leur rôle de front-office à fort potentiel. Une tendance confirmée sur le terrain par de nombreux groupements.

Compléments et phytothérapie en progression, l’aromathérapie s’essouffle

Le segment diététique, quatrième moteur identifié par GERSData, est principalement tiré par les compléments alimentaires, suivis de la phytothérapie. L’aromathérapie, en revanche, marque le pas. Ce rééquilibrage interne traduit une montée en gamme du conseil officinal et un recentrage vers des produits mieux encadrés réglementairement.

Soins à domicile : un levier à ne pas sous-estimer

Cinquième contributeur : l’univers orthopédie et soins à domicile. Les dispositifs de compression et les produits de soins techniques (pansements, matériels) sont les deux segments les plus dynamiques. Dans un contexte de transfert des soins vers le domicile, ce rayon devient stratégique, à condition d’être accompagné d’une montée en compétences.

Santé familiale et univers bébé : les reculs à surveiller

En léger recul, l’univers santé familiale, longtemps pilier de la vente libre, quitte la deuxième place du classement et progresse à peine : + 1 % en valeur, mais – 2 % en volume. L’univers bébé/maman, quant à lui, est en net repli : – 2 % en valeur. Concurrence frontale avec la grande distribution, baisse de la natalité, perte de trafic : plusieurs facteurs s’additionnent.