Paxlovid en officine : la marche à suivre

Concernant le modus operandi pour s’inscrire en tant que professionnel de santé et obtenir ses codes d’accès, l’enregistrement des personnes éligibles à Paxlovid, l’obtention du numéro patient que le médecin devra porter sur sa prescription, et la passation de la commande par le pharmacien, « toutes ces opérations passeront par une seule et même plateforme du laboratoire pour éviter les saisies multiples », informe Gilles Bonnefond, porte-parole et conseiller du président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). La carte CPS ou e-CPS sera nécessaire pour accéder à cette plateforme unique.

Les pharmaciens recevront en fin de semaine, sinon la semaine prochaine, la fiche technique de Paxlovid (précisant les interactions médicamenteuses, les contre-indications, les effets secondaires…) validée par la Haute Autorité de santé (HAS) et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

2 livraisons par jour, 3 en Ile-de-France

La Direction générale de la santé (DGS) a précisé que Santé Publique France allait mettre à disposition en ville et à l’hôpital 10 000 traitements issus du stock Etat dans un premier temps.

Les quantités disponibles iront crescendo courant février et en mars. A partir de 250 points de stockage de Santé Publique France répartis sur le territoire, les commandes seront acheminées en officine par les dépositaires.

Pour toute commande passée avant 11 h, la pharmacie sera livrée dans l’après-midi, et après 18 h, elle sera livrée le lendemain. Le samedi matin, la commande est possible avant 11 h pour une livraison l’après-midi. Les pharmacies d’Ile-de-France seront gratifiées d’une 3^e livraison. Ainsi, une commande passée entre 11 h et 16 h30 pourra être livrée en fin d’après-midi. Au-delà, elle sera livrée le lendemain.

Comme pour le molnupiravir

Concernant le parcours de soins et la tarification, « on part à l’identique et on reste sur la même stratégie que pour le molnupiravir », précise Gilles Bonnefond.

Soit deux portes d’entrée possibles dans le parcours de soins du patient. Via le cabinet du médecin, ce dernier prescrira une ordonnance conditionnelle (« délivrance par le pharmacien sous réserve de résultat positif du test antigénique ») ; via la pharmacie directement, le pharmacien adresse le patient vers son médecin traitant si le résultat du test est positif. « Dans ce cas, le parcours de soins prévoira un coupe-file de façon à ce que le patient puisse commencer son traitement le plus vite possible », ajoute-t-il.

Oui mais combien ?

L’arrêté paru au Journal officiel du 27 janvier fixe les conditions de rémunération du pharmacien.

1- La dispensation et le recueil de données sont facturés au patient 9,22 € TTC, le cas échéant majoré d’un des coefficients fixés pour les DOM.

2- A ce montant, s’ajoutent les honoraires de dispensation liés à l’ordonnance (0,51 € TTC), à la boîte (1,02 € TTC) et, le cas échéant à l’âge (1,58 € TTC). Ces honoraires sont, le cas échéant, majorés du même coefficient.

3- L’honoraire pour médicament spécifique n’est pas à facturer (3,57 € TTC), mais selon l’USPO, il est intégré dans l’indemnité de 9,22 €.

4- Selon que le patient a plus ou moins de 70 ans, la rémunération est donc de 12,33 € TTC ou de 10,75 € TTC.