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Les médecins prêts à affronter les députés sur la liberté d’installation
Le texte explosif prévoit de limiter drastiquement la liberté d’installation des médecins et de les contraindre à participer à la permanence des soins. Une ligne rouge pour les praticiens !
« Tous les syndicats ont expliqué pourquoi ils étaient contre le texte. Les députés ont expliqué qu’ils entendaient l’examiner quand même. Donc on va au clash ! », résume sans détour le Dr Jérôme Marty, président de l’Union française pour une médecine libre – Syndicat (UFMLS), qui promet de soutenir les internes en cas de manifestation.
Tentative de médiation avortée
En visioconférence depuis Varsovie (Pologne), le ministre de la Santé et de l’Accès aux soins, Yannick Neuder, espérait trouver « des voies de passage » et gagner du temps pour réécrire le texte. Peine perdue ! L’objectif d’un « moratoire » de quelques semaines s’est évaporé face à la détermination des parlementaires.
Pour le député LFI Hadrien Clouet, cette réunion n’était qu’une « manœuvre dilatoire qui ne trompe personne ». Il s’inquiète toutefois du calendrier parlementaire serré, avec six textes à examiner en seulement quatre séances les 1er et 2 avril.
Les médecins proposent d’autres solutions
Le Dr Franck Devulder, président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), critique des données « biaisées » utilisées par Guillaume Garot pour justifier son texte. Il propose plutôt « d’universitariser » le troisième cycle pour permettre aux étudiants d’exercer dans des zones sans faculté de médecine.
De son côté, Bastien Bailleul, président de l’Isnar-IMG, regrette que le ministre ait quitté la réunion avant que les jeunes médecins aient pu s’exprimer, alors qu’ils sont les premiers concernés. Il alerte : la régulation de l’installation risque de détourner les étudiants des études médicales et de réduire le nombre de médecins libéraux.
Un débat qui divise depuis des années
Si le gouvernement s’est toujours opposé à toute contrainte d’installation, les voix en faveur d’une régulation se multiplient, notamment l’Association des petites villes de France, la Cour des comptes et l’UFC-Que choisir. Jusqu’à présent, toutes les initiatives parlementaires en ce sens ont échoué.
La bataille ne fait que commencer !
Avec APM
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