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L’important est de… bouger !
DU Sport santé pharmacie. Accompagner les sportifs et promouvoir l’activité physique des malades en luttant contre la sédentarité sont les objectifs du diplôme d’université de la Faculté de pharmacie de Besançon (25).
Aguerri ou du dimanche, le sportif est un client de l’officine. Autant « en connaître un minimum pour s’investir dans sa prise en charge et son accompagnement », préconise Sylvie Bobillier-Chaumont, pharmacienne, maître de conférences en physiologie et en nutrition à la Faculté de pharmacie de Besançon. Elle a créé en 2017, avec le Pr Céline Demougeot(1), le diplôme d’université (DU) Sport santé pharmacie pour les officinaux. Outre la traumatologie ou la nutrition, ce DU de 40 heures donne les clés de l’activité physique adaptée (APA) aux malades chroniques ou à ceux qui souhaitent se remettre au sport. Diabète, obésité, cancer et bronchopneumopathie chronique obstructive sont ciblés. « Développer un secteur de vente et de conseils spécialisés pour le sportif, et mieux accompagner les malades chroniques avec l’APA sont les points forts du DU. »
Échauffement et récupération, tu auras
Comment s’adaptent les systèmes cardiovasculaire et respiratoire à l’activité selon l’exercice, quels besoins nutritionnels et journaliers en fonction du type d’exercice, quels compléments alimentaires conseiller… la première journée est consacrée aux fondamentaux en physiologie de l’exercice. Puis, viennent dans la foulée, chaussettes de récupération, manchon de compression, phyto-aroma et homéopathie, traitement et prévention des pathologies ostéoarticulaires, musculaires, tendineuses, le pied du sportif. Les enseignants sont médecins du sport et de rééducation, podologue et professeurs de physiologie et de Staps(2), sans oublier des kinés qui apprennent à faire un strap et poser des bandes de kinésiologie.
Sédentarité, tu combattras
Sensibiliser à l’activité physique est un des objectifs du DU. Le mot d’ordre est d’atteindre 30 minutes d’activité par jour. « Tout le monde a conscience que marcher est préférable à rester sur son canapé, mais les professionnels de santé n’ont pas le réflexe d’en parler à leurs patients. Les officinaux ne se sentent pas légitimes et estiment ne pas avoir les connaissances suffisantes, pointe Marie-Lise Thiollet, cheffe de projet du Réseau sport-santé de Bourgogne-Franche-Comté et intervenante. Dans les bilans de prévention que peuvent faire les pharmaciens, l’inactivité et la sédentarité sont des sujets très importants à aborder. » La spécialiste souhaite « donner les billes à un officinal pour qu’il soit capable de prodiguer le conseil minimal sur l’activité physique, avec les recommandations, les bénéfices sur la pathologie et sur la santé, voire un conseil personnalisé en fixant un objectif d’activité et en indiquant les dispositifs locaux susceptibles d’accompagner les personnes ». La prescription de l’APA est également abordée afin de mieux accompagner les patients et enfoncer le clou !
Questionner à bon escient
Avant de passer l’examen, un mois et demi après la fin des cours, les apprenants remettent un court travail sur un retour d’expérience. Près de 80 officinaux ont passé la ligne d’arrivée. L’important est de participer. Jeux olympiques 2024 obligent !
(1) La Pr Céline Demougeot est pharmacienne et professeur de pharmacologie.
(2) Sciences et techniques des activités physiques et sportives.
En pratique
Durée : 40 heures. Date : du 13 au 17 mai. Lieu : Centre diocésain, 20 rue Mégevand, 25000 Besançon. Contact : Sandrine Geloso, Tél. : 03 81 66 55 55 ; courriel : du-pharmacie@univ-fcomte.fr ; info sur Formation.univ-fcomte.fr/du/sport-sante-pharmacie Coût : 920 € + environ 170 € de droits d’inscription universitaire. Prise en charge Opco-EP : oui.
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