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Les patients et l’oxygénothérapie
Entrant dans le cadre du monopole pharmaceutique, la mise en place d’une oxygénothérapie à domicile doit se faire dans le respect des bonnes pratiques de dispensation de l’oxygène à usage médical.
De quoi s’agit-il ?
L’oxygénothérapie est une méthode visant à apporter artificiellement de l’oxygène de façon à rétablir ou à maintenir son taux normal dans le sang du malade. La mise en place de ce traitement tend à se développer, notamment depuis l’extension des indications pour les patients souffrant d’une infection à Sars-CoV-2 (posthospitalisation ou lors d’une prise en charge à domicile).
Quelles sont les sources d’oxygène à usage médical ?
• Toutes les sources d’oxygène sont considérées comme équivalentes du point de vue de l’efficacité clinique.
• Concentrateur (ou extracteur) d’oxygène : il s’agit d’appareils permettant de concentrer l’oxygène de l’air ambiant à plus de 90 % par l’adsorption de l’azote sur tamis moléculaires de zéolithe.
• Bouteilles d’oxygène gazeux : la compression à 200 bars permet de stocker sous forme gazeuse une grande quantité d’oxygène sous un faible volume.
• Réservoirs d’oxygène liquide : l’oxygène est liquéfié à une température de – 183 °C et conservé dans un réservoir cryogénique.
Quelles sont les consignes de sécurité à respecter ?
• L’oxygène étant très inflammable, le patient et son entourage doivent respecter les consignes de sécurité.
– Il est interdit de fumer dans la pièce où on utilise de l’oxygène (que ce soit le patient, un membre de la famille ou un visiteur).
– La source d’oxygène doit être stockée et utilisée à plus de 3 mètres de toute flamme et source de chaleur (cheminée, cuisinière, poêle, chauffe-eau, etc.). Pour ne pas recourir à une bougie, il est prudent de prévoir une lampe de poche afin de pallier le manque de lumière en cas de panne d’électricité.
• Les extracteurs et les réserves d’oxygène liquide portables ne doivent jamais être glissés sous des vêtements, car l’oxygène est un gaz lourd qui imprègne les tissus.
• L’oxygène peut également entraîner l’inflammation des corps gras et provoquer une explosion. Pour cette raison, il est conseillé de :
– manipuler le matériel avec des mains propres, exemptes de graisse ;
– ne jamais graisser ni lubrifier l’appareil, les masques ou les lunettes d’oxygène ;
– ne pas utiliser de bombe aérosol (laque, désodorisant) ou de solvant (alcool, essence) sur l’appareil ou à proximité ;
– aérer fréquemment la pièce ou le véhicule où est utilisée la source d’oxygène pour éviter l’accumulation de gaz (résultant d’une mauvaise manipulation) qui aboutirait à une forte concentration d’oxygène potentiellement dangereuse.
Sources : « Oxygénothérapie à domicile », rapport d’évaluation, Haute Autorité de santé, avril 2012 ; « Oxygénothérapie à domicile », Patout M., La Revue du praticien, septembre 2019 ; « Prescrire une oxygénothérapie de longue durée : de nouvelles modalités », Société de pneumologie de langue française, décembre 2019 ; « Oxygénothérapie dans les segments de l’offre de soins au cours du rebond épidémique de Covid-19 », ministère des Solidarités et de la Santé, novembre 2020.
AIR ET SÉCHERESSE
– L’oxygène peut provoquer un assèchement des muqueuses nasales ou buccales. Un spray hydratant ou un bain de bouche sans corps gras peut être proposé pour diminuer l’inconfort. Il arrive aussi que des patients se plaignent d’un assèchement oculaire : ne pas diriger le flux d’oxygène vers les yeux lors de la manipulation des lunettes nasales ou du masque, surtout chez les porteurs de lentilles de contact.
– En cas d’irritation nasale avec assèchement cutané lors du port des lunettes à oxygène, privilégier une pâte à l’eau ou un gel lubrifiant aqueux.
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