Vaccination : l’obligation relance la couverture vaccinale

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Vaccination : l’obligation relance la couverture vaccinale

Publié le 18 avril 2019
Par Anne-Hélène Collin
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L’ouverture de la semaine européenne de la vaccination, qui se déroulera du 24 au 30 avril prochain, était la bonne occasion pour le ministère de la Santé et Santé publique France d’annoncer la nette progression des couvertures vaccinales depuis la mise en place de l’obligation en janvier 2018. En effet, chez les enfants âgés de 7 mois nés dans les 5 premiers mois de la réforme (et donc vaccinés contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la poliomyélite, les infections à Haemophilus influenzae de type b, l’hépatite B, le pneumocoque et le méningocoque C), les chiffres parlent d’eux-mêmes :

. + 36,4 points par rapport à 2017 pour la première dose du vaccin contre le méningocoque C (couverture vaccinale en 2018 de 75,7 %),

. + 5,5 points pour les vaccins hexavalents (couverture vaccinale de 98,6 %),

. + 1,4 point pour la première dose du vaccin contre le pneumocoque (couverture vaccinale à 99,4 %).

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« A chaque point de couverture vaccinale gagné, ce sont autant de drames évités dans les familles », lance Agnès Buzyn, ministre de la Santé.

L’obligation semble également avoir rendu la confiance des parents pour la vaccination, puisqu’une majorité y voit des bénéfices pour la santé des enfants (91 %, + 5 points) ou pour la protection de la collectivité (87 %, + 5 points).  

L’élan de vaccination touche aussi les enfants nés avant 2018 et non soumis à l’obligation. Ainsi, la couverture vaccinale contre la rougeole, les oreillons et la rubéole a bondi de 7,2 points (87,2 % à une dose en 2018). Chez les adolescentes, pour lesquelles la vaccination contre les papillomavirus était en décroissance, la couverture vaccinale contre les HPV passe de 26,2 % (2017) à 29,4 % (2018). Une progression qui reste cependant « insuffisante » pour Agnès Buzyn, qui confie mettre prochainement en place des expérimentations en Guyane et dans la région Grand Est pour se rapprocher du public cible et améliorer la couverture vaccinale. La ministre ajoute : « Un projet est en cours pour mettre à disposition les vaccins dans les cabinets des médecins et des sages-femmes. » La Haute Autorité de santé doit également se prononcer prochainement sur la généralisation de la vaccination contre les HPV chez tous les garçons.

Les instances sanitaires ne comptent toutefois pas s’en tenir à ces chiffres et veulent évaluer l’efficacité de leur démarche. En particulier en abordant le sujet des effets indésirables des vaccins : en juin prochain, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) publiera le premier bulletin de pharmacovigilance des vaccins. Il présentera un état des lieux de la sécurité des vaccins chez les enfants de moins de 2 ans vaccinés entre 2012 et 2017 (qui constituera la période de référence, avant la mise en place de l’obligation vaccinale) et les données des 6 premiers mois de l’obligation vaccinale.

En attendant, la campagne de promotion rappelant que « La meilleure protection c’est la vaccination » sera diffusée sur tous les écrans à partir du 21 avril.