Vaccination des adultes de 50 ans et plus : que de travail à accomplir !

Avec la grippe et la crise du Covid-19, l’élargissement des compétences vaccinales du pharmacien s’est installé progressivement dans le paysage sanitaire et dernièrement dans la nouvelle convention nationale pharmaceutique. Cette opportunité pour les pharmaciens s’inscrit dans un contexte général de baisse de la vaccination. Les réponses à une enquête réalisée pour le compte du laboratoire GSK entre juillet et août 2021 auprès d’une cible de 15 000 Français de 50 ans et plus montrent qu’entre l’avant-Covid-19 et depuis le début de la crise, l’importance de la prévention et des vaccins a augmenté de 45 % à 55 %. 71 % des personnes interrogées sont conscientes de l’importance de tenir à jour les rappels. Si elles se font vacciner, c’est dans 83 % des cas pour se protéger soi-même, la nature altruiste de la vaccination n’étant pas suffisamment rentrée dans les mœurs (62 %), malgré la notion de protection collective développée à l’occasion du Covid-19.

DTP, coqueluche, zona… ce n’est pas top !

Hormis la vaccination antitétanique perçue comme un rite (près de 73 % de réponses en faveur de la nécessité d’être à jour à l’âge adulte), la connaissance du calendrier vaccinal reste très imparfaite, en particulier contre la coqueluche (20,6 %) et contre le zona (3,5 %) alors que son incidence est élevée chez les 50 ans et plus et que les douleurs post-zostériennes sont particulièrement sévères dans cette tranche d’âge.

Heureusement, dans cette tranche d’âge qui fréquente davantage les cabinets médicaux et les pharmacies, les occasions de mettre à jour les vaccinations sont multiples. Pour preuve, les personnes qui consultent 6 fois par an et plus leur médecin sont les mieux vaccinées.

Il n’en demeure pas moins que seulement 49 % des 50 ans et plus déclarent avoir déjà été vaccinés contre le DTP, 55,6 % contre la grippe et 21,5 % contre la coqueluche depuis moins de 10 ans.