Substitution nicotinique : plus que quelques mois de patience ?

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Substitution nicotinique : plus que quelques mois de patience ?

Publié le 12 mai 2025
Par Sarah Belain
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Une expérimentation encadrée doit permettre d’ici début 2026 aux pharmaciens de prescrire des substituts nicotiniques. Un changement de paradigme en préparation.

Les contours de la future mission de prescription officinale des substituts nicotiniques se précisent. Prévue par l’article 66 de la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2022, l’expérimentation annoncée doit prendre effet fin 2025 ou début 2026 dans trois régions pilotes : Hauts-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) et Nouvelle-Aquitaine. Sa mise en œuvre est conditionnée à la finalisation d’un cahier des charges en cours d’élaboration entre la Direction générale de la santé (DGS), les agences régionales de santé (ARS) concernées et les syndicats représentatifs de la profession.

Un levier stratégique inscrit dans le plan de lutte contre le tabagisme

Cette expérimentation s’inscrit dans le Programme national de lutte contre le tabac 2023-2027, qui prévoit une implication accrue des pharmaciens dans le sevrage tabagique. Objectif : leur permettre de délivrer directement, sans ordonnance préalable, des substituts nicotiniques pris en charge par l’Assurance maladie. Un levier d’accessibilité renforcée pour les patients, en première intention.

Une phase de cadrage en cours avec la DGS

Un premier échange s’est tenu le 13 mars avec le Comité de liaison des officines pour valider la sélection des régions expérimentatrices. La DGS travaille actuellement à l’élaboration d’un support initial de cahier des charges, base des futures négociations avec les ARS et les représentants officinaux. Ce document est attendu d’ici la fin du premier semestre 2025.

Un décret attendu, une mobilisation confirmée

Les modalités précises de l’expérimentation feront l’objet d’un décret dont la publication est prévue courant 2025. L’objectif reste un lancement opérationnel dans les trois régions fin 2025 ou début 2026.

Une mission à vocation pérenne

Les syndicats et les ARS concernées se tiennent prêts à reprendre les négociations, avec une ambition affichée : faire émerger, au terme des deux années prévues, une mission pérenne de prescription par le pharmacien.

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