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Santé publique : un observatoire contre les fake news médicales verra le jour
« Il n’existe à ce jour, ni en France ni dans aucun autre pays d’Europe, d’organisation structurée pour contrer la désinformation médicale. » L’alerte est lancée par Yannick Neuder, ministre délégué chargé de la Santé, lors de son passage ce vendredi matin sur France Inter. À l’occasion d’un colloque organisé au ministère sur la lutte contre l’obscurantisme et la désinformation en santé, il a officialisé la mise en place prochaine d’un observatoire national.
Ce nouvel organisme aura pour mission de recenser les fake news circulant sur les réseaux sociaux, d’interpeller les plateformes numériques, et de saisir l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) en cas de contenus problématiques. Une structure qui, selon le ministre, ne doit pas être « une énième réunion d’experts », mais bien un outil opérationnel de veille, d’alerte et de réaction.
Une riposte coordonnée avec les grandes institutions scientifiques
« Je souhaite que le ministère indique régulièrement les fausses informations propagées, en lien avec l’Institut Pasteur, l’Inserm, la Haute Autorisé de santé, l’Institut Curie… afin que nous puissions agir collectivement », précise Yannick Neuder. La désinformation, notamment sur la vaccination ou les traitements, est désormais perçue comme une menace directe pour la santé publique.
Le ministre cite notamment les prises de position de Robert F. Kennedy Jr, candidat à la présidentielle américaine, qui continue de diffuser des messages anti-vaccination et d’établir des liens non prouvés entre vaccination et autisme.
Des labels, des ambassadeurs, des signaux d’alerte
Le projet ne se limite pas à la surveillance : le ministère envisage aussi de labelliser certains sites d’information fiables, et de désigner des ambassadeurs scientifiques pour porter la parole officielle sur les sujets sensibles. Objectif : restaurer la confiance dans les messages de santé publique, à l’heure où les réseaux sociaux deviennent la principale source d’information pour de nombreux Français. « Ce n’est pas une bataille d’opinion, c’est une urgence sanitaire et démocratique », conclut Yannick Neuder.
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