Risque cardiovasculaire : le dépistage en pharmacie généralisé dans les Hauts-de-France

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Risque cardiovasculaire : le dépistage en pharmacie généralisé dans les Hauts-de-France

Publié le 24 avril 2025
Par Matthieu Vandendriessche
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Cette expérimentation, menée depuis 2019, devient une action de dépistage dont toutes les pharmacies des Hauts-de-France peuvent se saisir. Elle vient s’articuler avec les bilans de prévention en cours de déploiement.

En 2019, l’expérimentation du repérage et du dépistage du risque cardiovasculaire en officine est lancée par l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) Pharmaciens des Hauts-de-France. Elle reste très localisée, notamment au niveau du bassin minier du Nord Pas-de-Calais. Puis en août 2024, ce dispositif est étendu à tout le département dans le Nord, le Pas-de-Calais et l’Aisne. Il est actuellement en déploiement dans la Somme et l’Oise, couvrant l’ensemble de cette région qui compte près de 1 900 pharmacies. Un webinaire se tiendra dans les prochaines semaines pour intégrer les pharmaciens qui le souhaitent au dispositif. Par ailleurs, les médecins seront informés de cette initiative par un courrier de leur URPS.

Réorientation vers le médecin traitant

Depuis août 2024, 270 officines ont demandé ou renouvelé leur adhésion à cette initiative, sous réserve de suivre une formation. Parmi elles, 90 pharmacies ont réalisé un total de 485 actions de repérage, dont 416 ont effectivement débouché sur un dépistage du risque cardiovasculaire. Se tenant dans un espace de confidentialité, celui-ci consiste en une prise de tension artérielle, une mesure de la glycémie capillaire, de l’indice de masse corporelle, ainsi qu’en une évaluation de l’activité physique et un repérage de la bronchopneumopathie obstructive (BPCO) par le biais d’un questionnaire. L’identification d’un facteur de risque cardiovasculaire conduit le pharmacien à orienter le patient vers son médecin traitant. C’est ce qui s’est passé pour les deux tiers des dépistages réalisés depuis l’été. Dans le tiers restant, en l’absence de facteur de risque identifié, l’échange se résume en quelques explications et recommandations de la part du pharmacien. L’action complète dure une quinzaine de minutes et est rémunérée 25 euros TTC sur fonds d’intervention régional (FIR).

Une articulation avec les bilans de prévention

« Le fait de bénéficier couramment d’un suivi médical est un critère d’exclusion », précise Grégory Tempremant, pharmacien titulaire à Comines (Nord) et président de l’URPS Pharmaciens des Hauts-de-France. Depuis l’été, les modalités du repérage ont changé. « Il est désormais proposé aux personnes qui n’entrent pas dans les critères d’âge d’un bilan de prévention. » Cette mission conventionnée peut être mise en œuvre de 18 à 25 ans, de 45 à 50 ans, de 60 à 65 ans et de 70 à 75 ans.

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