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Premier recours : le dispositif Osys pourrait être généralisé dès cet été
Le dispositif Osys (pour Orientation dans le système de soin) ne devrait pas attendre la fin du processus d’évaluation propre aux expérimentations « article 51 » pour entrer dans le droit commun et être généralisé à toutes les officines. Lancée en 2021, l’initiative fait de l’officine un « centre de triage » face à différentes situations de premier recours. Suivant des arbres décisionnels, le pharmacien oriente le patient vers la consultation médicale, un service d’urgence ou s’en tient à sa prise en charge. Les responsables de l’association Pharma Système Qualité (PHSQ), qui tenait ce jeudi 15 mai son colloque annuel à Paris, ont indiqué, qu’ayant porté cette expérimentation, ils devraient être prochainement consultés sur les textes de mise en application du dispositif Osys, après l’adoption en première lecture au Sénat, mercredi 14 mai 2025, de la proposition de loi portée par le sénateur LR Philippe Mouiller. L’article 12 de cette loi désormais transmise à l’Assemblée nationale doit permettre aux pharmaciens de réaliser sur l’ensemble du territoire des actes de soins dans le cadre de protocoles de coopération, dont ceux abordés dans le cadre d’Osys. La généralisation du dispositif pourrait ainsi survenir dès cet été, considère Nicolas Fauquet, directeur général de PHSQ.
Dernière ligne droite
Le dispositif expérimental entamait de toute façon sa dernière ligne droite. Après la rédaction en juin d’un rapport provisoire sujet à derniers ajustements, il devait faire l’objet d’une version définitive et d’une publication sur le site du ministère de la Santé en septembre. Après un déploiement en Bretagne, l’expérimentation Osys s’est étendue à trois autres régions : Centre Val de Loire, Occitanie et Corse. À ce jour, plus de 10 000 patients ont été pris en charge dans ce cadre dans près de 200 officines. Au nombre de 13 à l’origine du projet, 4 situations restent actuellement prises en charge : les plaies simples, les piqûres de tiques, les conjonctivites, les brûlures de premier degré.
Des réorientations vers l’officine
« Les parcours initialement envisagés par les patients vers les services d’urgence ont été directement pris en charge à la pharmacie dans 66 % des cas ou réorientés vers le médecin dans 17 % des cas », indique Nicolas Fauquet. De même, plus des trois quarts des orientations qui devaient s’effectuer vers un médecin ont finalement été prises en charge en pharmacie. À l’inverse, le quart des parcours initialement envisagés par les patients en automédication seule ont été réorientés vers la consultation médicale ou les services d’urgence après triage dans le cadre d’Osys. Pour faciliter ce triage, PHSQ a développé un outil algorithmique nommé Ono. Au final, c’est bien le pharmacien qui adapte sa décision selon l’environnement et la situation particulière du patient. L’outil permet notamment de générer des comptes rendus à destination des médecins et de gérer les données nécessaires à l’évaluation et au règlement des pharmaciens participants.
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