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[VIDÉO] Quand les pharmaciens expriment leur ras-le-bol
Manque de reconnaissance, élargissement des missions sans réel accompagnement, agressivité croissante des patients… À l’occasion du 39e salon PharmagoraPlus, de nombreux pharmaciens ont pris la parole face caméra pour exprimer un certain malaise de la profession. Revue de détails des principaux griefs.
1. La fin du dépistage du Covid-19 par les préparateurs
Depuis le 1er mars 2025, les préparateurs en pharmacie ne sont plus autorisés à effectuer les prélèvements pour les tests de dépistage du Covid-19 en officine. Une décision actée par l’arrêté du 13 février 2025, qui met un terme à l’autorisation dérogatoire accordée durant la crise sanitaire. Un recul dans la reconnaissance des compétences acquises par les préparateurs.
2. Analogue du GLP-1 : un cadre plus strict
Entré en vigueur le 1er février 2025, un nouveau dispositif d’accompagnement encadre désormais la prescription des analogues du GLP-1, des antidiabétiques parfois détournés de leur usage initial. L’objectif : restreindre la délivrance aux seules indications thérapeutiques remboursables (ITR), conformément à leur autorisation de mise sur le marché (AMM). Une mesure saluée pour son intention, mais qui complexifie encore le quotidien au comptoir.
3. Violences en hausse : les officines en première ligne
Comme les médecins et les infirmiers, les pharmaciens subissent une recrudescence d’incivilités. Depuis la pandémie de Covid-19, les agressions verbales et parfois physiques au comptoir ont bondi de 17 %. Les raisons sont diverses, mais c’est le refus de délivrance — qu’il s’agisse d’une suspicion de mésusage, d’une ordonnance absente ou d’une prescription non conforme — qui constitue la principale source de tensions. Un climat délétère de plus en plus difficile à gérer.
4. Nouvelles missions, mais peu de formation
La liste des missions confiées aux pharmaciens ne cesse de s’élargir. Objectif ? Désengorger les cabinets médicaux. Pourtant, sur le terrain, les étudiants déplorent un manque de formation.
5. Interprofesionnalité : une reconnaissance toujours attendue
Si l’interprofessionnalité est régulièrement mise en avant comme un levier essentiel de transformation du système de santé, les pharmaciens regrettent que cette coopération reste souvent théorique. Nombre d’entre eux dénoncent un manque de reconnaissance de la part des autres acteurs de santé, notamment les médecins, freinant une collaboration pourtant indispensable.