Les pharmaciens et les nouvelles missions

Notre analyse

En 2014, année de leur mise en place, les entretiens pharmaceutiques pour les patients sous antivitamine K (AVK), sous anticoagulants oraux directs (AOD) et les patients asthmatiques représentaient une dépense de 3 M€ pour l’Assurance maladie. Ce coût ne sera jamais dépassé, et se réduit même dès les années suivantes. Puis la crise sanitaire est venue fausser le jeu et n’a pas permis de révéler la performance de ces entretiens, malgré les adaptations apportées pour les rendre plus attractifs auprès des pharmaciens.

Les bilans partagés de médication connaissent le même sort et les entretiens pour patients sous chimiothérapie orale lancés fin 2021 ne décollent pas non plus.

Le contraste est saisissant avec les missions « Covid-19 » que les pharmaciens s’approprient beaucoup plus facilement, profitant d’un effet d’aubaine sur le plan économique. La crise sanitaire plombe également les tests rapides d’orientation diagnostique angine.

Notre analyse

Avec une organisation bien rodée pour la vaccination contre la grippe et le Covid-19, bénéficiant aussi du désistement des médecins, les pharmacies ont été plus nombreuses à s’engouffrer dans la brèche ainsi ouverte et sont de plus en plus efficaces dans ce domaine. Mais le manque de bras, de temps, l’augmentation importante des frais de personnel nécessaire pour faire face aux nouvelles missions sont source de désinvestissement sur les missions les moins rémunératrices (entretiens pharmaceutiques et bilans partagés de médication).