Déploiement des missions officinales : une récompense pour motiver l’équipe ?

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Déploiement des missions officinales : une récompense pour motiver l’équipe ?

Publié le 12 décembre 2024 | modifié le 13 décembre 2024
Par Matthieu Vandendriessche
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Certaines missions officinales restent peu proposées aux patients. Pour y remédier, entretiens pharmaceutiques et bilans de médication pourraient donner lieu à des challenges d’équipe.

Les pharmaciens se saisissent encore trop peu des missions qui sont les leurs, relevait Frédéric Valletoux, ancien ministre de la Santé* lors de la soirée de conférence Les Amphis de l’officine organisée fin novembre par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Ce que son président, Philippe Besset, nuance selon les différentes missions conventionnées. Il explique en partie cette situation par une réticence des officinaux à « aller vers » les besoins de la population. Une approche qui selon lui devrait intégrer la formation initiale des futurs pharmaciens. « Certains pensent que repérer des patients éligibles à un entretien ou proposer un suivi, cela relève de la sollicitation de clientèle », pointe le président de la FSPF. Selon lui, le déploiement de ces missions pourrait s’accentuer en se fixant des objectifs officine par officine.

Un challenge collaboratif

C’est ainsi qu’Alexandra Gaertner, responsable du programme de formation à la FSPF et titulaire d’officine dans le Bas-Rhin a mis en place un challenge collaboratif avec son équipe. « Des objectifs sont fixés pour l’année et chacun dans l’équipe prend sa part pour recruter les patients éligibles, réaliser les entretiens et les finaliser. Si un certain nombre d’entretiens est atteint, il y a un montant en face qui va récompenser toute l’équipe », témoigne-t-elle. Pour rappel, une rémunération exceptionnelle de 400 euros sera versée à une officine ayant réalisée au moins un entretien pharmaceutique ou un bilan partagé de médication en 2024. De façon durable, ces missions sont l’occasion de valoriser l’expertise de l’officine et de gagner la confiance des patients. Ce qui n’est pas sans avoir une traduction financière. Cela passe également par le conseil associé. En cas de résultat négatif du test rapide d’orientation diagnostique (TROD), un traitement symptomatique du mal de gorge est ainsi proposé au comptoir. Entreprendre des Trod ciblant l’angine permet de générer un apport supplémentaire moyen de 1 230 euros par officine et par an, estime Luc Besançon, délégué général de l’association de laboratoires pharmaceutiques Nérès.

* En poste du 8 février au 21 septembre 2024.

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