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Osys veut faire naître la mission de « pharmacien de premier recours »
À ce jour, pas moins de 200 officines participent au dispositif Osys dans quatre régions : Bretagne, Centre Val de Loire, Occitanie et Corse. Cette expérimentation portée par l’association Pharma Système Qualité (PHSQ) est menée sur le modèle de l’article 51 de la loi de financement de la Sécurité sociale de 2018. Elle fait de l’officine un « centre de triage » face à différentes situations de premier recours. Suivant des arbres décisionnels, le pharmacien oriente le patient vers la consultation médicale, un service d’urgence ou s’en tient à sa proposition de conseil. Plus de 8 500 situations de triage ont ainsi été prises en charge depuis le lancement d’Osys en 2021. À l’origine, 13 situations de premier recours étaient prises en compte. Dans une seconde phase lancée en 2023, elles n’étaient plus que six : plaies simples, piqûres de tiques, brûlures de premier de degré, conjonctivites, brûlures mictionnelles et douleurs pharyngées.
Passer dans le droit commun
Les deux dernières prises en charge, passées dans le droit commun en juin 2024, vont sortir du dispositif à la fin de cette année. En toute logique, elles apparaissaient en tête des actions menées dans les officines expérimentatrices. Les quatre situations restantes, qui continueront à être expérimentées jusqu’à la fin de l’année 2025, font arriver en tête la prise en charge des plaies simples. Les résultats du dispositif suscitent l’intérêt de nombreux politiques et d’instances professionnelles. Si le modèle est finalement adopté dans le droit commun, il pourrait comprendre d’autres situations de premier recours. Ce qui fait dire à Martine Costedoat, directrice générale de PHSQ, que l’objectif est de « faire reconnaître la mission de pharmacien de premier recours et non pas un saucissonnage de son intervention pathologie par pathologie ». Dans son format actuel, le dispositif a permis de réduire de 91 % le recours inapproprié aux services d’urgence.
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