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Dépistage du cancer colorectal : l’officine joue le jeu de la prévention
En attendant la communication des statistiques officielles par l’Assurance maladie, les premiers indicateurs laissent à penser que les pharmaciens s’investissent plutôt deux fois qu’une dans la remise des kits de dépistage du cancer colorectal.
Lancée en novembre dernier, la remise des kits de dépistage du cancer colorectal à l’officine monte en puissance. « Lors de la commission paritaire nationale de décembre, l’Assurance maladie nous avait indiqué qu’à fin novembre 13 397 officines avaient déjà commandé des kits, soit plus de la moitié du réseau, confie Lucie○Bourdy-Dubois, présidente de la commission métier pharmacien de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Et que sur les 491 000 kits commandés, 61 520 avaient été distribués. Avec un excellent taux de transformation, puisque 59 % de ces kits avaient fait l’objet d’un test reçu par les laboratoires en moyenne 22 jours après la date de remise. Il s’agissait donc déjà d’un excellent démarrage. »
Prise de conscience
Sur le premier trimestre de l’année, les données d’Iqvia témoignent d’une réelle accélération avec 49 340 kits distribués en janvier, 69 000 en février et 118 560 en mars. « Ces résultats sont d’autant plus remarquables qu’avant de pouvoir distribuer les kits les pharmaciens ont dû se former dans un contexte de pénurie de personnels. Et d’après les échos que j’ai des unions régionales des professionnels de santé, la demande de formation est toujours forte, souligne Bruno Maleine, président de la section A (titulaires) du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (Cnop), qui n’est pas surpris par l’investissement de la profession. Ces chiffres rappellent, une nouvelle fois, que les pharmaciens sont au rendez-vous lorsqu’on leur confie une mission de santé publique. Nous sommes tous confrontés dans nos officines à des patients atteints de cancer colorectal, et agissons chaque année dans le cadre de la campagne Mars bleu. Il y a donc une vraie prise de conscience au sein de la profession de l’importance de distribuer ces kits de dépistage qui peuvent permettre de sauver des vies. Détecté à un stade précoce, le cancer colorectal se guérit neuf fois sur dix. »
L’excellent taux de transformation constitue pour Catherine Hourtiguet, présidente de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) Aquitaine, un motif de satisfaction. « Lorsqu’un patient se voit remettre un kit de dépistage au comptoir, cela s’accompagne toujours d’une explication sur l’enjeu du test et les modalités de son utilisation, souligne-t-elle. Ce qui n’est pas le cas lorsque vous recevez le courrier vous proposant de commander un kit. A l’USPO, nous recommandons d’ailleurs d’avoir en permanence un kit périmé au comptoir pour pouvoir décrire les différentes étapes du test afin que le patient ne se retrouve pas tout seul chez lui avec sa poche sans savoir comment l’utiliser. »
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