Cancer colorectal : les pharmaciens de plus en plus impliqués dans la campagne de dépistage

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Cancer colorectal : les pharmaciens de plus en plus impliqués dans la campagne de dépistage

Publié le 7 mars 2025
Par Sana Guessous
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La campagne Mars bleu pour le dépistage du cancer colorectal se déploie dans les cabinets médicaux et les officines. Une mission de santé publique qui suscite une adhésion grandissante chez les pharmaciens.

« 150 000 kits de dépistage du cancer colorectal ont été remis aux officinaux en janvier 2025. C’est une augmentation de 72% par rapport à janvier 2024. Cela prouve que les pharmaciens s’emparent de plus en plus de cette mission », se félicite Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). « En 2024, 1 430 000 kits ont été commandés par les pharmaciens, contre 900 000 kits l’année précédente. Une progression de 60% », poursuit-il, estimant qu’il est possible de faire encore mieux : « Nous devons aller vers les personnes qui ne se présentent pas d’elles-mêmes pour demander le kit, leur expliquer que le circuit de dépistage est facile et qu’elles peuvent bénéficier de l’accompagnement du pharmacien. »

Un enjeu de santé publique et une opportunité pour le réseau officinal

Les kits de dépistage peuvent être commandés gratuitement sur le portail Ameli Pro. La remise du kit au patient est rémunérée 3 euros via la facturation du code RKD. Le pharmacien est rémunéré 2 euros lorsque le patient réalise le test. D’après Philippe Besset, la dispensation des kits de dépistage du cancer colorectal représente un gain de 7 250 000 euros pour le réseau officinal. « Mais, au-delà de l’impact économique, c’est une très belle mission de santé publique de participer à ce dépistage de masse. »  

Quelque 2,5 millions de Français se font dépister chaque année dans le cadre du programme national de dépistage du cancer colorectal. Avec près de 47 600 nouveaux patients diagnostiqués et 17 000 décès par an, c’est le troisième cancer le plus fréquent et le deuxième le plus meurtrier. Le public visé par la campagne sont les femmes et les hommes de 50 à 74 ans, sans symptômes ni antécédents. Dépister cette population permet le plus souvent de détecter le cancer à un stade précoce, ce qui offre 90% de chances de guérison. 

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