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Baisse de prix des tests antigéniques Covid-19 : devinez qui sont les pros les plus lésés
Au 1er avril, le tarif des tests antigéniques de dépistage du Covid-19 baisse pour tous les professionnels de santé. Pour tous, mais pas tout à fait dans les mêmes proportions.
Comme annoncé le 30 mars par Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), la baisse de la rémunération des tests antigéniques Covid-19 réalisés par les pharmaciens de 20 € à 16,50 € a été promulguée au Journal officiel du 31 mars, pour une application au 1er avril. De même que celle sur l’honoraire de délivrance du pharmacien sur les autotests qui passe de 2 € à 1 €, le tarif du matériel restant, lui, inchangé à 3,35 €. Seule consolation : les pharmaciens pourront continuer de facturer 20 € (15 € correspondant au prélèvement, à l’analyse et à la saisie des résultats dans Si-Dep et 5 € de dispositif) les tests antigéniques non pris en charge par l’Assurance maladie.
Le tarif de 16,50 € se décompose en 9,60 € de prélèvement, 5 € de test, et 1,90 € de diagnostic, d’annonce de résultat au patient et d’enregistrement sur Si-Dep. Ces cotations ne sont plus cumulables avec une majoration de 30 € lorsque le pharmacien participe à la recherche de cas contacts.
Opposée à cette baisse inique, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) crie encore plus à l’injustice à la lecture de l’arrêté du 30 mars. En effet, le syndicat apprend que pour le même travail de diagnostic, d’annonce du résultat et d’enregistrement, le ministre de la Santé s’est montré plus clément avec les infirmiers rémunérés 5,83 € pour un test réalisé en cabinet et 13,40 € au domicile du patient, les kinésithérapeutes et les sages-femmes payés respectivement 5,26 € et 5,52 €, et les médecins gratifiés de 25,67 €. « Pour expliquer cette discrimination des pharmaciens, le directeur de l’Assurance maladie nous a rétorqués que nous traitions beaucoup plus de volumes que les autres professionnels de santé », s’indigne Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO, qui y voit une insulte au diplôme de pharmacien et au travail effectué pendant la crise.
La déception passée, les quelque 90 % de pharmaciens ayant déclaré dans l’enquête de l’USPO (5 008 répondants) vouloir mettre fin au dépistage en cas de baisse de rémunération, mettront-ils leur menace à exécution dès demain ?
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